« Des dirigeants parlent aux dirigeants »

TOP 2020

800 entretiens en tête-à-tête ont été organisés au cours de chacune des deux premières éditions du Top en 2018 et 2019.

L’Afep, Association française des entreprises privées, organise le 7 mars à Paris la 3e édition du Top 2020. Ce rendez-vous des patrons pour la croissance propose des rencontres entre des dirigeants de PME et d’ETI de toute la France et les numéros un d’une quarantaine des plus grands groupes français. La transition énergétique sera le fil rouge de cette édition. Entretien avec Laurence Ville, directrice du développement à l’Afep.

Le 7 mars, l’Association française des entreprises privées (Afep) organise la troisième édition du Top, une rencontre entre une quarantaine de grands groupes français et des PME et ETI régionales. Pourquoi avoir créé cette manifestation et quels en sont les principaux objectifs ?

Il y a trois ans, quand nous avons lancé cette manifestation, de grands groupes souhaitaient afficher leur véritable engagement dans le développement de l’écosystème des PME et ETI de l’Hexagone et soutenir notre écosystème productif sur l’ensemble du territoire. Il y a une réelle volonté de renforcer les liens entre les grandes et les petites entreprises d’où la création de ce rendez-vous.

L’occasion également de casser un peu l’image, parfois négative des grands groupes ?

Les stéréotypes sont toujours bien ancrés mais la quarantaine de dirigeants de grands groupes qui seront présents (à l’image de Vinci, L’Oréal, Total, Orange ou encore Saint- Gobain, Engie, Faurecia, Korian) bousculent complètement cette image souvent négative des entreprises du CAC 40 et des grands groupes qui ne sont pas à l’écoute des PME. Le Top 2020, ce sont des dirigeants qui parlent aux dirigeants. Les PME et ETI, qui participeront après étude de leurs dossiers de candidature, auront choisi quel dirigeant elles souhaitent rencontrer et non l’inverse. Les grands groupes ne sont pas ici pour faire leur marché.

Comment se déroule cette rencontre ?

Les rencontres du Top se déroulent selon un format de speed dating avec des entretiens de sept minutes en tête-à-tête pour discuter de projets concrets, partager des expériences et des idées de nature à ouvrir de nouvelles perspectives de développement et de croissance aussi bien pour la PME que le grand groupe.

C’est la troisième édition de l’événement. Avez-vous des retours sur l’impact des précédentes sur les PME participantes ?

Nous avons réalisé un sondage par OpinionWay auprès des participants de 2018 et 2019. 83 % des PME présentes estiment que ce rendez-vous leur offre de réelles opportunités de développement. 82 % ont bénéficié d’un suivi dans le temps et plus de 50 % d’entre elles ont développé une relation commerciale ou ont pu être mises en relation avec d’autres entreprises.

C’est du gagnant-gagnant ?

Tout le monde s’y retrouve ! Les dirigeants de PME peuvent obtenir un retour sur leur stratégie de la part de leurs homologues de grands groupes. La rencontre est bénéfique, notamment sur des points comme le développement à l’international ou la validation de technologies nouvelles.

La transition écologique est le fil rouge, cette année, de votre événement. C’est dans l’air du temps ?

C’est surtout une nécessité et ce thème illustre bien l’ambition de l’Afep. Face aux enjeux environnementaux, nous souhaitons particulièrement favoriser la participation à ce Top 2020 des PME engagées sur les sujets de la transition écologique. C’est une façon concrète et efficace d’accélérer l’émergence de solutions au profit de tous les acteurs. Nous participons au débat public avec l’ambition d’apporter des réponses pragmatiques en faveur du développement d’une économique française et européenne compétitive, inscrite dans les approches sociales et propice à la croissance de toutes les entreprises.

Le Top pourrait-il un jour se décliner en région ?

C’est un axe sur lequel nous travaillons et pourquoi pas un jour voir ce type de rencontres déclinées dans certaines régions de France.

Propos recueillis par Emmanuel Varrier, Les Tablettes Lorraines, pour Réso Hebdo Éco/ reso-hebdo-eco.com

L’AFEP À LA LOUPE

Fondée en 1982, l’Afep regroupe aujourd’hui 113 grandes entreprises françaises. Mission affichée : contribuer à l’émergence d’un environnement favorable au développement de l’activité économique en France et en Europe. Les entreprises de l’Afep représentent 14 % du PIB de la France, 13 % des salariés du pays, 78 % de la capitalisation boursière et assument 19 % des prélèvements obligatoires pesant sur les entreprises.


ILS SERONT TOUS LÀ

Seront présents à ce grand tête-à-tête des patrons pour la croissance : Jean-Paul Agon, PDG de L’Oréal, Jacques Aschenbroich, PDG de Valeo, Sébastien Bazin, PDG d’Accor, Sophie Bellon, Présidente du Conseil d’administration de Sodexo, Antonio Belloni, directeur général de Lvmh, Sophie Boissard, directrice générale de Korian, Alexandre Bompard, PDG de Carrefour, Laurent Burelle, PDG de Plastic Omnium, Bertrand Camus, directeur général de Suez, Bernard Carayon, président du conseil d’administration de Gecina, Pierre-André de Chalendar, PDG de Saint-Gobain, Marie-Christine Coisne-Roquette, présidente de Sonepar, Benoît Coquart, directeur général de Legrand, Anne-Marie Couderc, présidente d’Air France KLM, Jean-Charles decaux, co-directeur général de JCDecaux, Didier Deconinck, président du conseil de surveillance de Tarkett, Denis Duverne, président du conseil d’administration d’Axa, Barthélémy Guislain, président de l’association familiale Mulliez, Paul Hermelin, PDG de Capgemini, Philippe Houzé, président du directoire de Galeries Lafayette, Paul Hudson, directeur général de Sanofi, Xavier Huillard, PDG de Vinci, Nicolas Huss, directeur général D’ingenico, Isabelle Kocher, directrice générale d’Engie, Patrick Koller, directeur général de Faurecia, Thierry Laborde, directeur général adjoint de BNP Paribas, Thierry Le Henaff, PDG d’Arkema, Maxime Lombardini, président d’Iliad, Thierry Martel, directeur général de Groupama, Enrique Martinez, directeur général de Fnac Darty, Xavier Martire, président du directoire d’Elis, Alexandre Merieux, PDG de Biomerieux, Didier Michaud-Daniel, directeur général de Bureau Veritas, Jean Mouton, président du conseil d’administration de Nexans, Frédéric Oudea, directeur général de Société Générale, Patrick Pouyanné, PDG de Total, Stéphane Richard, PDG d’Orange, Edouard Roquette, président de Roquette Frères, Frédéric Sanchez, président de Fives, Éric Trappier, PDG de Dassault Aviation, et Arnaud Vaissie, PDG de International SOS.