Des carnets… d’expression libre

(Photo : Agnès Bergon)

Ariane Zanatta a créé Langoustine, une nouvelle gamme de papeterie.

Si vous ne pouvez pas passer devant une papeterie sans succomber à l’attrait du papier, il y a fort à parier que les carnets d’Ariane Zanatta ne vous laisseront pas indifférents. La jeune femme, installée à Toulouse depuis deux ans, a lancé au printemps une marque de papeterie, qui comprend pour l’instant une série de quatre carnets de petits et moyens formats, designés et fabriqués en Occitanie. De beaux objets pour briller en réunion ou simplement se faire plaisir, conçus avec soin et qui comportent en couverture des illustrations exclusives. Poulpe, tortue, flamant rose et manchot composent ce bestiaire insolite, un thème qui n’a rien d’étonnant puisqu’avant de se lancer dans le design graphique, Ariane Zanatta a été vétérinaire…

Diplômée de l’école nationale vétérinaire d’Alfort, elle a rapidement rejoint un laboratoire pharmaceutique en santé animale à Reims. Elle y passe « de très belles années », « s’épanouit dans son boulot », mais éprouve « le besoin de faire quelque chose de plus créatif ». À l’approche de la trentaine, « je n’avais pas encore d’enfants, j’ai décidé de changer et de faire une formation en design graphique ». Ariane Zanatta intègre une école d’art et passe « une année très dense » à se former. Elle se sent enfin « à sa place ».

Recrutée par une agence de communication spécialisée en santé animale qui a flashé sur son double cursus, elle y restera six ans pour finir responsable du studio graphique. Une expérience « vraiment enrichissante », assure-t-elle. Au fil du temps, survient pourtant la lassitude et surtout l’envie d’entreprendre, le besoin « d’un nouveau challenge », de « sortir de sa zone de confort ». Un peu avant la naissance de son deuxième enfant, elle quitte l’agence et Paris pour s’installer à Toulouse. Elle travaille en freelance et élabore peu à peu son projet avec l’aide de BGE, grâce à un financement régional. Un accompagnement essentiel, assure-t-elle, car « un entrepreneur seul dans son salon a tendance à se disperser, à partir dans tous les sens. Avoir quelqu’un qui vous recentre, ça aide ! La création d’entreprise, ce n’est pas quelque chose d’inné. Ce genre d’accompagnement vous fait gagner du temps ». Une campagne de crowdfunding lancée en mai via la plateforme Ulule lui permet de boucler le financement d’une première ligne de carnets qu’elle distribue aujourd’hui grâce à son site (langoustine.fr) et dans des papeteries toulousaines (La Mucca, La Papethèque, Trait et le Comptoir Saint-Agne). Désormais installée dans l’espace de coworking Ô Local, elle songe à élargir sa collection et son réseau de distribution, tout en poursuivant son activité de freelance, et planche sur des séries personnalisées pour des entreprises et des clubs sportifs.