Depuis Mazères, le groupe HBF voit (très) grand

Florent Fochesato HBF

Florent Fochesato, DG du groupe HBF qui a inauguré en décembre 15 000 m2 d’entrepôts logistiques à Mazères où sont traités 350 commandes/jour.

Spécialisé dans l’équipement électrique, l’éclairage, la domotique et les objets connectés, le groupe a inauguré en Ariège, sa nouvelle base logistique.

Le groupe HBF a de grandes ambitions. À la mesure du nouveau centre opérationnel qu’il vient d’inaugurer à Mazères, en Ariège. En plus d’immenses entrepôts logistiques d’une surface totale de 15 000 m2 loués au groupe Denjean, HBF, qui emploie 215 collaborateurs dans le monde pour un chiffre d’affaires de 65 M€, autrefois basé à Auterive en Haute-Garonne, vient d’y installer son siège social et une partie de sa R & D. Car d’importateur et distributeur de produits électriques, son activité originelle, le groupe HBF est devenu depuis une dizaine d’années fabricant et distributeur d’équipements électriques, de produits d’éclairage, d’outils de domotique et d’objets connectés. Des produits fabriqués sous ses propres marques ou pour des marques de distributeur.

« Nous fabriquons principalement en Asie à hauteur de 80 %, chez des partenaires, sous-traitants industriels mais les produits ont été imaginés, dessinés, industrialisés dans par nos équipes. Nous sommes propriétaires des moules et des certifications qualité », détaille Florent Fochesato, depuis mai directeur général du groupe.

Le groupe HBF commercialise ses produits via différents canaux de distribution : les grandes surfaces de bricolages et de l’alimentaire, enseignes spécialisées mais aussi sur le web via les grands sites marchands, les market places et son propre site (www.enexo.com). « La part du e-commerce est en croissance à deux chiffres chaque année, confirme le directeur général. C’est du reste un canal de distribution très important pour nous, parce qu’il nous permet de le toucher directement le consommateur et de créer un lien avec lui. »

La R&D mobilise au sein du groupe plusieurs équipes basées en France et Chine, soit une dizaine de collaborateurs en tout. Partenaire de Sigfox, l’opérateur de réseau bas débit pour l’IoT, HBF a également installé à Labège une équipe en charge du digital et de l’e-commerce.

OTIO HOME EN JANVIER

HBF réalise encore l’essentiel de son chiffre d’affaires (60 %) dans l’équipement électrique, activité historique du groupe, l’éclairage puis la domotique et les objets connectés représentant chacun 20 % de l’activité.

« La domotique pèse encore peu dans le chiffre d’affaires, reconnaît Florent Fochesato. Tout simplement parce que ces dernières années, nous n’avons pas assez capitalisé sur nos gammes. De fait, depuis deux ans, nous avons beaucoup travaillé pour sortir en début d’année 2020 notre programme Otio Home d’objets connectés. Retravaillé, relifté, il est aujourd’hui complément RGPD compatible, il est évolutif et multilingue. Il s’appuie sur une application unique qui permet de piloter l’ensemble de la maison avec tous les produits du groupe. »

Grâce à ce nouveau programme, HBF s’attend à une hausse sensible de son chiffre d’affaires domotique. Il espère en effet rapidement connecter un million d’objets via Otio Home. « Nous travaillons la maison au sens large, détaille Florent Fochesato : l’éclairage, via les ampoules directement ou grâce à des micromodules qui se placent sur l’appareil, les prises, les interrupteurs, les ouvrants, la visiophonie, des caméras, etc. Nous connectons également des capteurs de mouvement, de température, des objets faciles à installer dans des fourchettes de prix accessibles. »

HBF mise gros sur ce programme dont la commercialisation démarre en janvier. « Nous avons beaucoup investi sur le produit et sur la communication, ajoute le DG, à la fois sur les réseaux sociaux, et les plateformes de partage de vidéo de manière à démocratiser la maison connectée, sachant que nos produits sont aussi compatibles avec les assistants vocaux ». Ils seront distribués sur le web et dans les grandes surfaces de bricolage.

Fort de ses neuf filiales dont cinq à l’étranger, le groupe réalise aujourd’hui 15 % de son chiffre d’affaires à l’étranger. Trop peu, estime Florent Fochesato, pour qui HBF « a besoin de se renforcer à l’export». «Nous avons de fortes ambitions dans le domaine des objets connectés. Nous voulons les proposer partout dans le monde», confirme-t- il.