Vers une disparition des pièces de un et deux centimes d’euro

Selon plusieurs médias allemands, la nouvelle présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, souhaite retirer de la circulation les pièces de un et deux centimes d’euros dès 2020.

Le programme de travail de la Commission européenne souhaite uniformiser les règles de l’arrondi et les prix des produits devront être arrondis à la baisse ou à la hausse.

Un choix avant tout économique qui s’explique par le fait que la valeur faciale de ces pièces est inférieure à leur coût de fabrication et qu’elles restent le plus souvent au fond des poches ou à la maison. Ainsi une pièce de un centime revient à 1,65 centime d’euro et une pièce de deux centimes revient à 1,94 centime l’unité.

Les allemands auraient ainsi en moyenne 175 pièces de un et deux centimes à la maison. En conséquence il faut frapper constamment de nouvelles pièces. La Commission européenne estimait en 2013 que le coût de la frappe de ces deux pièces revenait en moyenne à 12,7 millions d’euros par an, soit 1,4 milliards d’euros à la zone euro depuis 2002.

La suppression des pièces rouges aura pour effet de recourir à l’arrondi de tous les prix et de n’utiliser que les pièces de cinq centimes. La Belgique a ainsi déjà généralisé l’arrondi aux zéro ou cinq centimes les plus proches depuis quelques semaines, et ces pièces ne sont plus frappées en Italie depuis 2018. Au total, les petites pièces ont déjà disparu dans quatre pays de la zone euro l’Irlande, la Belgique, les Pays-Bas et la Finlande.

Par ailleurs, la mesure est très populaire, selon un sondage publié par la Commission européenne 64 % des citoyens européens se sont prononcés en faveur du retrait de ces pièces. Selon une enquête réalisée en 2018 par la Banque Centrale Européenne 58 % des français étaient favorables à la disparition des deux pièces.

La suppression de ces deux pièces comporte toutefois des inconvénients dénoncés par les associations de consommateurs qui craignent que l’obligation d’arrondir les prix pourrait être source d’inflation. De même les commerçants craignent de devoir arrondir les prix vers le bas mais seulement pour les paiements en espèces car les cartes et les chèques resteront au centime prés.