Une étude française publiée dans la revue Plos One.

Une équipe composée de parasitologues des Hospices Civils de Lyon, d’épidémiologistes du CHU de Dijon et d’économistes de la santé français et américains vient de publier dans la prestigieuse revue Plos One une étude médico-économique qui avait pour objectif d’évaluer la pertinence de maintenir le programme de prévention de la toxoplasmose sous sa forme actuelle. En effet, dans le but de réduire le nombre des cas graves de toxoplasmose congénitale, la France a mis en place un programme de prévention qui n’a pas d’équivalent à ce jour dans le monde. Ce dernier, déployé depuis 25 ans, prévoit la réalisation en début de grossesse d’une sérologie permettant d’identifier les femmes qui ne sont pas immunisées et de les informer sur les précautions à prendre pour éviter de se contaminer : bien se laver les mains, ne pas manger de viandes non cuites à point, si possible ne par jardiner ou changer la litière de son chat. Par sécurité, ces femmes non immunisées bénéficient aussi d’une prise de sang mensuelle pour vérifier que leur sérologie de la toxoplasmose reste bien négative. Dans le cas contraire, un traitement est rapidement prescrit pour empêcher que le parasite ne traverse le placenta et ne contamine le fœtus. Ce programme a permis d’entraîner une réduction significative des cas sévères mais est actuellement de plus en plus coûteux du fait de l’augmentation de la proportion de femmes enceintes non immunisées nécessitant des prises de sang tous les mois.