TWB prévoit de signer 4,5 M€ de contrats avec les industriels en 2021

L’unité mixte de service TWB affiche de belles ambitions d’ici 2025.

L ’activité du démonstrateur préindustriel Toulouse White Biotechnology (TWB, unité mixte de service) affiche de belles ambitions et reste sur de bons rails malgré la crise sanitaire et économique, avec le renforcement de ses actions. Il prévoit notamment une hausse des montants des contrats signés en 2021 avec les acteurs industriels, soit près de 4,5 M€. Surtout, TWB vise la place de leader européen des biotechnologies industrielles d’ici à 2025. C’est ce qu’a affirmé Olivier Rolland, le directeur exécutif de TWB, lors d’une présentation à la presse qui s’est tenue le 30 mars. Au total, en 2020, TWB a enregistré 7,3 M€ de CA contre 8,4 M€ en 2019. Si la crise a sans conteste rebattu les cartes, l’unité mixte de service continue d’investir dans des projets d’avenir et de se renforcer. En témoigne d’ailleurs son déménagement récent sur le campus de l’Insa Toulouse (3000 m2 dont le coût de 6,5M€ est financé par le contrat État-région) donnant naissance à un nouveau complexe de biotechnologie de 15 000 m2, qui permet un rayonnement à l’international.

Le renouvellement en 2020 de son financement par l’État et la dotation de fonctionnement de 7 M€ de l’Agence nationale de la recherche, après une enveloppe globale de 20 M€ entre 2011 et 2019, permet ainsi à la plateforme de recherche en biotechnologies industrielles de poser les jalons de sa feuille de route stratégique pour les cinq prochaines années. En effet, d’ici à 2025, la plateforme veut asseoir sa notoriété à l’échelle européenne et répondre notamment à un triple enjeu : la baisse du coût des médicaments, la nutrition durable, et le respect de l’environnement. De fait, TWB diversifie ses axes de développement en vue d’augmenter la création de valeur via l’utilisation des biotechnologies industrielles et garde dans le viseur, le secteur de la santé, celui du bio-contrôle et de la biostimulation ainsi que les biomatériaux. Ainsi, en août dernier, TWB recevait la labellisation d’intégrateur industriel pour la bioproduction devenant ainsi l’une des six plateformes technologiques françaises du grand Défi « Biomédicament ». Aussi, depuis l’an dernier, TWB participe au projet BioImpulse, doté de 28 M€ sur six ans, pour produire une résine adhésive sans substance nocive à partir de biomasse, remplaçant des colles à base de formaldéhyde, qui réunit ainsi Michelin, Lesaffre, l’Ademe, l’institut FCBA et l’Insa. Sur ses 50 partenaires, TWB compte ainsi plus de 35 industriels : Michelin, Roquette, L’Oréal, Total, Solvay, Servier… De fait, 66 % de son activité représentent des contrats industriels soit 2,9 M€ signés en 2020. Une légère baisse de CA par rapport à 2019, due en partie à la crise, « car les partenaires (département R & D innovation chez les industriels) ont gelé les actions en cours entre le premier confinement et la fin de l’été, mais la croissance est repartie à partir du dernier semestre. Cependant, malgré l’arrêt des activités, TWB maintient le cap vers sa vision 2025 », assure le DG. Au total, depuis sa création, TWB a remporté 42 M€ de contrats industriels. 18 % des projets visent également le domaine de la recherche avec un fort investissement dans l’innovation de rupture, soit cinq projets financés à hauteur de 1,6 M€.

Sous la tutelle de l’Inrae, l’Insa et du CNRS, cette unité mixte de service, a notamment accueilli dans son consortium trois nouveaux membres en 2021 (Elaia, Neomerys et Sensient) et cinq partenaires en 2021 (Clarins, Lesaffre, Aviwell, BioEb, Dynveo) pour aujourd’hui atteindre 53 membres, sept partenaires investisseurs et neuf partenaires publics. TWB, qui depuis sa création en 2012 a soutenu 214 projets de R & D, continue en marge de soutenir la croissance de start-up qui ont levé au total plus de 100 M€. À ce titre, elle collabore avec French Tech Toulouse et est devenue membre du consortium Agio labélisé apporteur d’affaires French Tech Seed, destiné aux innovations de jeunes entreprises en post-maturation dans le domaine de l’agriculture. TWB, qui a soutenu 61 projets en 2020 malgré le contexte, dont 30 innovations, prévoit de s’autofinancer en 2025.