Taxe « Trump » sur les vins mousseux : lettre ouverte au président de la République

Par les Sénateurs et Députés de Champagne, Françoise Férat, Yves Détraigne, René-Paul Savary, Evelyne Perrot, Philippe Adnot, Pascale Gruny, Antoine Lefèvre, Valérie Beauvais, Lise Magnier, Charles de Courson, Eric Girardin, Valérie Bazin-Malgras, Gérard Menuel, Grégory Besson-Moreau, Jacques Krabal, Jean-Louis Bricout.

Monsieur le Président de la République,

Nous, parlementaires de Champagne, vous interpellons pour dissuader le gouvernement américain de s’attaquer à nouveau aux vins français en appliquant une taxe sur les vins mousseux et effervescents en représailles de la mise en place, par la France, de la taxe sur les géants du numérique.

Nous saluons et entendons comme un signal de détente intéressant le dialogue ouvert entre votre homologue étasunien et vous, lundi 20 janvier. Vous semblez avoir acté de prolonger jusqu’à la fin de l’année les discussions sur la taxation des entreprises du numérique, de trouver une solution dans un cadre international et d’éviter une guerre commerciale qui ne serait bénéfique pour personne.

Le Champagne, pour qui le marché américain constitue le premier marché en valeur (577,1 millions d’euros) et le deuxième marché en volume (23,7 millions de bouteilles), ne pourra pas supporter d’être la victime collatérale de conflits pour lesquels il n’est pas à l’origine.

Rappelons que l’agriculture représente le 3e excédent commercial de la France, après l’aéronautique et les parfums-cosmétiques ! Or, sans le vin et les spiritueux, la France aurait un déficit commercial agricole de plus de 6 milliards d’euros. Le secteur viti-vinicole, notamment champenois, tire la croissance et la compétitivité de notre pays !

Nous, parlementaires de Champagne, vous demandons de maintenir la pression et de défendre les intérêts économiques hexagonaux !

Dans l’attente de votre retour, nous vous prions de croire, Monsieur le Président de la République, à l’assurance de notre haute considération.