L’impact économique de l’URCA dans les Ardennes

À la suite de son engagement dans le Pacte Ardennes, aux côtés de l’Etat et des collectivités locales, l’Université de Reims Champagne-Ardenne a souhaité vérifier, chiffres à l’appui, les résultats de son action en faveur du développement du territoire. Et les chiffres, justement, l’incitent à poursuivre dans cette voie.

Définir les besoins, mettre en œuvre les moyens de les satisfaire : le schéma est somme toute classique, mais c’est bien de cette façon qu’à procédé l’URCA dans le cadre de sa parti- cipation au Pacte Ardennes.

Rappelons qu’en 2018, les Ardennes ont été le deuxième département, après la Nièvre, à bénéficier d’un engagement contractuel de la part de l’État et des acteurs locaux en vue de son développement, avec l’objectif d’en faire un « département d’avenir ». L’Université, dans le cadre de sa politique de proximité visant au développement de son territoire, a apporté son… écot dans le cadre des objectifs structurants du Pacte Ardenne, notamment en déployant une offre de formation riche et variée, et surtout en adaptant cette offre de formation aux besoins socio-économiques – actuels et futurs – du territoire.

Cette offre se traduit notamment par la création et l’essor de l’EiSINe (école d’ingénieurs), l’ouverture de la licence en sciences de l’éducation, celle d’une Licence Accès Santé (rentrée 2020), et les futures licence pro métiers de la gestion et de la comptabilité, et Bachelor Universitaire de Technologie (BUT) à la rentrée 2021.

Dans le cadre d’une vaste enquête menée sur l’impact socio-économique de l’URCA sur son ressort champardennais, il ressort, chiffres à l’appui, qu’elle joue bien un rôle majeur dans le développement du département des Ardennes.

11,1 M€ POUR LE PIB LOCAL

L’enquête révèle ainsi qu’en 2019, un habitant des Ardennes sur 1 000 a travaillé pour l’URCA, et que la masse salariale des employés de l’URCA résidant dans le département s’élève à 5 871 741 € (dont 4 758 133 € pour l’aire urbaine de Charleville-Mézières). L’URCA « soutient » ainsi 363 emplois dans le département (et table sur 390 pour l’année à venir), et pour 1 emploi direct de l’Université à Charleville-Mézières, 2,2 emplois sont également soutenus sur l’aire urbaine.

L’activité de l’Université (ensemble des retombées économiques, salaires compris) apporte 11,1 M€ au PIB local, dont 8,3 M€ sont générés par l’activité estudiantine, répartis de la manière suivante : activités immobilières, 4,6 M€ ; santé, éducation, social, 1,4 M€ ; commerce, négoce, 1,4 M€ ; bâtiment, travaux publics, 0,8 M€. Et la contribution de l’URCA au PIB ardennais est d’ores et déjà évaluée à 12,8 M€ pour 2021. Il apparaît donc que « l’investissement » de l’URCA constitue une stratégie payante pour les Ardennes.

Le nombre d’étudiants fréquentant le campus Sup’Ardennes de Charleville-Mézières a augmenté de 21 % entre les rentrées 2019 (746 étudiants) et 2020 (903 étudiants), ce qui confirme l’attractivité du site, alors même que le territoire enregistre une baisse de population de -3,6 % sur les dix dernières années. Plus largement, il faut constater une hausse constante des effectifs ardennais au sein de l’URCA (+ 57 %) depuis 2016.

« LES RÉSULTATS SONT LÀ »

Cette politique, menée par l’URCA dans les Ardennes – sans que soient oubliés toutefois les autres sites de l’Université, à l’image de Châlons-en-Champagne ou de Chaumont qui bénéficient également des efforts conduits pour porter la formation supérieure au plus près de ceux auxquelles elle est destinée -, est appelée à se poursuivre… dans la mesure des moyens de l’URCA. Car, comme le précise Guillaume Gellé, son président, « la proximité est l’inverse de la concentration, et coûte plus cher. Or, si depuis 2016 les effectifs estudiantins de l’URCA sont passés de 24 500 à 29 000, les ressources humaines de l’Université n’ont pas suivi la même croissance, et les développements et les ouvertures de formation sont essentiellement portés par le budget annuel de l’URCA (260 M€). »

Toutefois, Guillaume Gellé se félicite de la dynamique vertueuse engagée dans les Ardennes et souligne que « lorsque tout le monde se mobilise pour aller dans la même direction, comme cela a été le cas autour du Pacte Ardenne, les résultats sont là. »