L’immobilier d’entreprise ressent encore

Avec 17 700 m2 de surfaces de bureaux commercialisées au premier trimestre 2021 dans l’aire urbaine toulousaine, le marché tertiaire affiche une baisse de près de 10 % par rapport au premier trimestre 2020 et de 38 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années. C’est ce qu’indique l’Observatoire toulousain de l’immobilier d’entreprise (OTIE) dans son point de conjoncture. Pour autant, le nombre de transactions est resté stable (48 contre 49 un an auparavant), signe que le choix des acteurs se porte sur les petites et moyennes surfaces. Sur ces 17 700 m2, les surfaces dans le neuf sont au plus bas depuis cinq ans : 3 300 m2 au premier trimestre 2021 contre 6 500 m2 un an auparavant. Une baisse due selon Julie Pasques, présidente de l’OTIE, à « une pause dans les livraisons ». De fait, le neuf ne représente plus que 19 % de la demande placée contre 43 % en moyenne sur les cinq dernières années. Au cours du trimestre, sept transactions ont été enregistrées dans le neuf, dont une de plus de 1 000 m2 sur les trois actées pour des surfaces supérieures à cette taille, qui représentent 44 % des sur- faces commercialisées. La surface moyenne des transactions s’établit au cours des trois derniers mois à 369 m2. Parmi les transactions les plus remarquables sur le trimestre figurent 4 200 m2 loués par Spherea et 2 300 m2 loués par Météo France International à Basso Cambo ainsi que les 1 300 m2 en compte propre du campus d’Eurecia à Castanet Tolosan. Si Basso Cambo reste actif, le centre-ville, faute d’offre, peine à satisfaire la demande en petites et moyennes surfaces tandis que la zone aéronautique est toujours à l’arrêt. Celle-ci concentre 46 % du stock de bureaux disponibles, estimé à 243 500 m2 sur l’ensemble de l’agglomération. Ce stock demeure « encore maîtrisé », indique par ailleurs Julie Pasques, en hausse de 5 % par rapport à fin 2020.

LE MARCHÉ DES LOCAUX D’ACTIVITÉ MIEUX ORIENTÉS

Le marché des locaux d’activité et des entrepôts est, lui, mieux orienté. Au vu des chiffres de l’OTIE, il demeure en effet « dynamique ». 35 550 m2 de surfaces, dont 93 % de locaux d’activité, ont été commercialisés sur le trimestre, soit 25 % de plus qu’en 2020, un niveau inférieur de 12 % à la moyenne enregistrée sur les cinq dernières années. La seconde main reste très largement majoritaire sur ce marché. Sur les 27 transactions enregistrées, cinq ont été réalisées dans le neuf dont quatre concernent des locaux d’activité, pour un total global de 5 400 m2 seulement. Selon Julie Pasques, « ce déficit chronique d’offre neuve ou de qualité freine le marché des locaux d’activité. » 20 transactions concernent des surfaces inférieures à 1 000 m2, la surface moyenne s’établissant à 693 m2. Alors que l’offre neuve se réduit encore à 60 000 m2 (-8 % par rapport au premier trimestre 2020), le niveau du stock global progresse de 7 % en trois mois. Ce stock est concentré à hauteur de 40 % dans le nord de l’agglomération.