L’Europe lance la premier satellite-Éboueur de l’espace

L’Agence spatiale européenne vient de signer un contrat avec la start-up suisse CleanSpace. Cette dernière va lancer, pour la première fois, un satellite-éboueur pour récupérer un débris d’une ancienne fusée européenne en orbite terrestre. Il s’agit de Vespa, l’étage supérieur de l’ancienne fusée européenne Vega, lancée en 2013, qui erre en orbite à 800 kilomètres de la terre depuis huit ans. La mission s’avère périlleuse. Après avoir capturé l’objet par une pince à quatre bras, le robot de CleanSpace devra rapprocher Vespa de l’atmosphère terrestre où il se désintégrera en brûlant. Sur le plan technique, il n’y a pas de problème particulier car toutes les technologies de capture et de désorbitation mises en œuvre dans cette mission sont maîtrisées. La première sortie opérationnelle est prévue en 2025, après un lancement depuis la base de Kourou en Guyane française. Cette première mission de dépollution pourrait faire des émules alors qu’en près de 60 ans d’activité spatiale et plus de 5.500 lancements, environ 23.000 objets de plus de 10 centimètres gravitent autour de la terre, à la dérive, formant un nuage de déchets. Ces déchets représentent une sérieuse menace de collision qui, non seulement peut détruire les satellites opérationnels et leurs précieux services (météorologie, GPS, observation de la terre…), mais génère de nouveaux débris, entraînant une réaction en chaîne. L’obstacle majeur à cette opération est son coût car le montant total s’élève à 100 millions d’euros dont 86 millions investis par l’Agence spatiale européenne. Le modèle économique de CleanSpace n’est pas encore rentable mais l’objectif est de pouvoir, à l’avenir, lors d’une mission détruire plusieurs débris gênants et non pas un seul comme ce sera le cas pour la mission Vespa.