L’Europe choisit Airbus et Thalès pour 12 satellites Galileo

Les nouveaux satellites sont censés améliorer la précision de Galileo ainsi que la solidité et la résilience de son signal. 

La Commission européenne a octroyé deux contrats à Thales Alenia Space et Airbus Défense & Space pour la fourniture de 12 satellites destinés à étoffer le système européen de géolocalisation Galileo, concurrent du système GPS américain. C’est une belle revanche pour ces deux sociétés, qui avaient vu leur échapper la fourniture des 30 premiers satellites pour le GPS européen dans les années 2010. Chaque industriel en prendra six en charge. 

Les premiers satellites de cette seconde génération seront placés en orbite d’ici à la fin 2024 et le contrat qui doit être signé fin janvier est valorisé à 1,5 milliard d’euros. Les nouveaux satellites sont censés améliorer la précision de Galileo ainsi que la solidité et la résilience de son signal. 

L’attribution de la construction de six satellites par Thales Alenia Space en Italie et de six autres à Airbus Défense & Space en Allemagne fait suite à la réponse à un appel d’offres lancé en mai 2018 et les deux industriels l’ont remporté aux dépens de l’Allemand OHB, qui avait remporté pour la majeure partie les contrats pour les satellites de la première génération de Galileo.

Avec cette seconde génération de satellites à propulsion électrique offrant une meilleure précision, capables de se reconfigurer et de dialoguer entre eux, Galileo doit rester à la pointe de la technologie face à ses grands concurrents que sont le GPS américain, le chinois Beidou et le russe Glonass. Galileo dont les deux derniers satellites de première génération doivent être lancés au premier trimestre 2021, fournit déjà des services de navigation à plus de 2 milliards d’utilisateurs dans le monde avec un réseau de 26 satellites en orbite. 

Le commissaire européen chargé des questions spatiales Thierry Breton avait annoncé une accélération du calendrier arguant de la nécessité de « projeter l’Europe dans les pro- chaines courses technologiques ». Selon la Commission européenne, avec cette seconde génération, Galileo doit se maintenir à la pointe de la technologie par rapport à la concurrence mondiale et contribuer à l’autonomie stratégique de l’Europe.