La direction régionale de la Banque de France a présenté, vendredi, le bilan de l’année 2019 et les perspectives pour l’année 2020.
Vendredi, la direction régionale de la Banque de France a organisé, dans les locaux de Dijon métropole, une restitution des résultats de l’enquête rapide de fin d’année sur les dernières tendances économiques de l’année 2019 et les perspectives attendues pour l’année 2020, en Bourgogne Franche- Comté. Cette restitution sera ensuite organisée, tout au long de la semaine, dans chacun des huit départements de la région. « Alors que 2017 et 2018 ont été deux belles années, en 2019, les entreprises de Bourgogne Franche-Comté ont renouvelé leurs bonnes performances », explique François Bavay. Une croissance dynamique dans tous les secteurs, avec tout de même un évènement remarquable, comme l’explique le directeur régional de la Banque de France : « nous avons observé, durant l’été, un véritable retournement des tendances. Un phénomène qui est notamment dû au ralentissement du commerce mondial et qui pourrait s’expliquer par une hausse des mesures protectionnistes, mais aussi par la guerre commerciale. On constate notamment un mouvement général de mesures par zone géographique qui bloque ce commerce mondial ». Et la Bourgogne Franche-Comté ne déroge pas à la règle, après un premier semestre dans la lancée des bons résultats de l’année 2018, le second semestre a été plus ralenti. Secteur par secteur, les chiffres d’affaires de l’industrie ont progressé de 2,7 % en 2019, les investissements ont reculé de 13,9 % et les effectifs se sont érodés (- 1,3 %). En 2020, les chiffres d’affaires devraient se replier (- 2,4 %), les effectifs se stabiliser (- 0,4 %) et les investissements rebondir (+ 22,6 %). Dans le secteur de la construction, les entreprises interrogées font état, en 2019, d’une hausse de la production de 4,3 %, des effectifs de 1,2 % et des investissements de 10,5 %. Pour 2020, la hausse de la production se limiterait à 1,9 %, tandis que les effectifs pour- suivraient leur croissance (+ 1 %). Seul les investissements se replieraient de 20,7 %. Dans les services, en 2019, le dynamisme de l’activité des transports s’est confirmé avec des chiffres d’affaires en hausse de 4,1 %, une progression des effectifs de 1,4 %, mais un repli des investissements de 10,4 %. La croissance de l’activité devrait être comparable pour 2020 (+ 3,9 %) avec une stabilité des effectifs (- 0,1 %) et des investissements en recul de 22 %. L’ingénierie a quant à elle progressé de 3,6 % et ses effectifs de 4,6 %. Une activité qui pourrait s’amplifier en 2020 (+ 5,8 %) tandis que les effectifs devraient continuer à s’accroître mais plus modérément (+ 3,3 %). Enfin, dans l’hébergement et la restauration, les chiffres d’affaires se sont confortés à 3 % en 2019 et les effectifs ont légèrement décru de 0,6 %. Une croissance moindre de l’activité est attendue pour 2020 (+ 1,8 %), tandis que les effectifs devraient se renforcer (+ 2,1 %). Au final, l’année 2020 devrait être plus contrastée, notamment dans l’industrie. L’activité régionale devrait être impactée par la baisse de la demande intérieure. « Finalement, alors que nous avons passé trois années au-dessus de la moyenne nationale, nous devrions, en 2020, revenir sur une moyenne plus proche du niveau national », conclut le directeur régional de la Banque de France.
