L’école de la deuxième chance sur le haut du pavé

Excellents résultats pour l’École de la deuxième chance à Joigny, dans l’Yonne.

Avec 74 jeunes et 91% de “sorties positives” – la reprise d’une formation qualifiante ou d’une activité professionnelle – L’École de la deuxième chance (E2C) de Joigny, dans l’Yonne, se place en haut du classement. Créées en 1995 par Édith Cresson, alors commissaire européenne, face à un décrochage massif des jeunes vis-à-vis du système éducatif traditionnel et l’absence de qualification à l’entrée sur le marché du travail, 136 Écoles de la deuxième chance permettent d’intégrer dans le monde de l’entreprise 15.000 stagiaires par an sur le territoire national : « Le dispositif offre aux demandeurs d’emploi (inscrits à Pôle Emploi, Cap Emploi ou en Mission locale) de 16 à 30 ans peu ou pas qualifiés une nouvelle chance d’insertion économique et sociale par l’éducation et la formation », explique Virginie Jayet, directrice de l’E2C.

Le parcours dure environ huit mois à raison de 70 % en centre et 30 % en entreprises, associations ou collectivités locales.

Dans l’Yonne, ce sont 450 entreprises qui jouent le jeu de la découverte des métiers. L’E2C de Joigny a permis à 600 jeunes en huit ans de s’insérer dans le milieu professionnel.

Depuis 2015, l’école est labellisée : double norme Afnor et Réseau des E2C. L’acquisition de ce précieux label permet à l’E2C d’obtenir des subventions via la Fondation des Écoles de la deuxième chance et de la taxe d’apprentissage. Elle est depuis 2013 reconnue comme organisme d’intérêt général. En 2021, l’école a poursuivi ses démarches de certification et espère obtenir la norme Qualiopi, le nouveau sésame des organismes de formation. Le tout complété par le plan de soutien aux associations pour la lutte contre la pauvreté qui a accordé une subvention à l’école. Les jeunes vont ainsi pouvoir bénéficier d’un psychologue une journée par semaine pendant les prochains 18 mois au moins.