Le Grand Est, une des quatre régions en perte de population

Entre 2013 et 2018, le Grand Est a enregistré un taux moyen annuel positif pour le solde naturel et négatif pour le solde migratoire. L’un effaçant l’autre, la démographie régionale présente un profil stagnant, au rang des quatre régions métropolitaines en panne de croissance. 

Entre 2013 et 2018, la majorité des treize régions métropolitaines voit sa population progresser, trois sont en quasi-stagnation (Grand Est, Normandie et Centre-Val de Loire) et une en léger recul (Bourgogne-Franche-Comté). Les meilleures progressions de population viennent de la Corse (+1,1%), de l’Occitanie et des Pays de la Loire (+0,7%), ainsi que d’Auvergne-Rhône-Alpes (+0,6%). 

Le solde naturel (naissances moins décès) est positif dans neuf régions métropolitaines sur treize avec plus ou moins d’amplitude : +0,9% pour l’Ile-de-France et +0,4% pour les Hauts-de-France ou Auvergne-Rhône-Alpes, mais +0,1% seulement pour le Centre-Val de Loire ou l’Occitanie. Ce solde naturel est nul pour la Bretagne, la Bourgogne-Franche-Comté et la Corse. Il est négatif pour la Nouvelle-Aquitaine. Le solde naturel du Grand Est est de +0,2%. 

3E RÉGION POUR LE SOLDE MIGRATOIRE NÉGATIF 

Le solde migratoire (entrées moins sorties) est positif dans sept régions sur treize, dont la Corse (+1,2%), l’Occitanie (+0,7%), la Nouvelle-Aquitaine (+0,6%) ou la Bretagne (+0,5%). Il est nul pour le Centre-Val de Loire et négatif dans les cinq autres régions, dont plus nettement pour l’Ile-de-France (-0,4%), les Hauts-de-France (0,3%) et le Grand Est (-0,2%). 

Avec un taux de variation annuel moyen, entre 2013 et 2018, positif de 0,2% pour le solde naturel, le Grand Est occupe la 4e place des régions métropolitaines, derrière l’Ile-de-France (+ 0,9), Auvergne-Rhône-Alpes (+ 0,4) et les Hauts-de-France. Le même taux appliqué au solde migratoire place le Grand Est (-0,2%) en 11e position, devant les Hauts-de-France (-0,3%) et l’Ile-de-France (-0,5%). 

C’est l’Ile-de-France qui compte la proportion la plus importante de jeunes (32%), devant les Hauts-de-France (31,6%), les Pays de la Loire (29,9%) et Auvergne-Rhône-Alpes (29,8%). Les jeunes, jusqu’à 24 ans sont moins nombreux en Corse (24,5%) et en Nouvelle-Aquitaine (26,7%). Ils représentent 28,5% de la population du Grand Est. Les 75 ans et plus sont au soleil : 11,4% pour la Nouvelle Aquitaine, 11% pour la Corse ou Provence-Alpes Côte d’Azur. Ils sont beaucoup moins nombreux en Ile-de-France (6,8%) ou dans les Hauts-de-France (8,0%). Ils représentent 9,3% de la population du Grand Est. 

L’AUBE, 3E PROGRESSION DÉMOGRAPHIQUE DU GRAND EST 

Sur les dix départements du Grand Est, quatre sont en progression et les six autres perdent des habitants. Entre 2013 et 2018, c’est le Bas-Rhin (+0,4%) qui progresse le plus, devant le Haut-Rhin (+0,2%), l’Aube (+0,2%) et la Meurthe-et-Moselle (+0,1%). Les trois départements les moins peuplés sont ceux qui perdent le plus d’habitants : -0,8% pour la Haute-Marne, -0,7% pour la Meuse et les Ardennes. La Marne accuse un léger recul (-0,1%). 

La Marne est le plus jeune département du Grand Est avec 30,7% de sa population de 0 à 24 ans, juste devant la Meurthe-et-Moselle (30,4%). A l’opposé, cette tranche d’âge est la plus faible, entre 25 et 27% en Haute-Marne, dans la Meuse et les Vosges. 

Les 75 ans et plus sont relativement plus nombreux en Haute-Marne (11,9%) les Vosges (11,6%) et la Meuse (10,5%) et moins nombreux dans la Marne et le Bas-Rhin (8,9%), en Meurthe-et-Moselle (9,1%) et dans en Moselle (9,3%). Le solde naturel de population est le plus élevé dans le Bas-Rhin (+0,4%), le Haut-Rhin (+0,3%) et la Marne (+0,3%), il est le plus faible dans les Vosges (-0,2%) et la Haute-Marne (-0,1%). Ce solde est nul dans les Ardennes et la Meuse. 

L’AUBE SEUL SOLDE MIGRATOIRE POSITIF 

Le solde migratoire est positif pour l’Aube (+0,1%), nul pour le Bas-Rhin et négatif pour les huit autres départements, de -0,1% pour le Haut-Rhin à -0,7% pour les Ardennes. Avec ce dernier département, les négatifs les plus significatifs viennent de la Haute-Marne, de la Meuse et des Vosges. Le solde migratoire est de -0,3% pour la Marne. 

Si l’on considère les plus grandes communes du Grand Est, seules Strasbourg et Schiltigheim voient leur population grossir entre 2013 et 2018. Cette population stagne pour Reims, Metz, Mulhouse, Nancy, Colmar, Troyes et Châlons-en-Champagne. Elle baisse pour Charleville-Mézières, Epinal, Saint-Dizier, Epernay et Chaumont.