Le développement de l’hydrogène en Europe

Dans la course vers la neutralité climatique en 2050, la Commission européenne a dévoilé, en juillet 2020, un plan de développement de l’hydrogène « propre » avec pour objectif de décarbonner les secteurs les plus polluants comme la sidérurgie et les transports. Un investissement colossal sera nécessaire pour faire monter en puissance cette source d’énergie potentiellement propre mais les budgets mobilisés sont encore flous.

Pour la Commission européenne, l’hydrogène « propre » doit permettre d’aider des secteurs qui peinent à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Il s’agit de remplacer les énergies fossiles dans l’industrie, notamment pour la production d’acier, de l’utiliser comme carburant pour le transport aérien et maritime, les poids-lourds mais aussi pour les batteries. Elle en fait un investissement prioritaire pour la transition et la relance de son économie après la crise liée au coronavirus.

Alors que sa part dans la production européenne d’énergie est aujourd’hui infime, Bruxelles se fixe pour objectif de porter l’hydrogène à 12 ou 14 % du mix énergétique en 2050. Pour la Commission, il faut donc déployer une stratégie en trois étapes en commençant par viser à l’horizon 2024 une capacité de génération de 6 Gigawatts (GW), ce chiffre passerait à 40 GW en 2030. Puis lors d’une troisième phase entre 2030 et 2050, les technologies devraient être déployées à grande échelle pour atteindre tous les secteurs difficiles à décarbonner. En conséquence il va falloir investir massivement et la Commission estime les besoins en financement entre 180 et 470 milliards d’euros d’ici à 2050. Pour y parvenir, une « alliance de l’hydrogène » a été créée, mêlant industriels, États-membres et représentants de la société civile. Elle vise à « réindustrialiser l’Europe tout en respectant l’impératif climatique » selon le Commissaire européen en charge du Marché intérieur, Thierry Breton.

Si 14 états membres ont déjà inclus dans leur propre plan de relance une stratégie pour l’hydrogène, le but est désormais de créer un effet de levier pour le secteur privé en alliant financements nationaux et européens notamment via le futur plan de relance européen. Les investisseurs trouveraient là une incitation à miser sur cette énergie du futur. Bruxelles doit préciser rapidement les règles qui s’appliqueront aux financements publics. Au sein de l’Union européenne, l’Allemagne a annoncé un investissement massif de 9 milliards d’euros avec l’ambition de devenir le fournisseur et le producteur d’hydrogène, leader dans le monde. Dans le cadre de son plan de relance, la France va consacrer 7 milliards d’euros au développement de l’Hydrogène d’ici à 2030.

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