L’AMRAF demande des mesures adaptées

Créée à l’initiative des trois principaux acteurs du secteur – le toulousain Newrest, Servair et LSG –, l’Alliance des métiers de la restauration aérienne et ferroviaire en appelle au Gouvernement afin de sauver l’emploi dans un domaine d’activité qui se situe à la croisée des chemins entre le tourisme, le transport et l’industrie aéronautique.

Après une baisse des chiffres d’affaires de 94 % pendant la crise, la reprise se fait toujours attendre. Les chiffres d’affaires constatés sur les mois de juillet et août 2020 sont en recul de 80 % par rapport à 2019. « Les mesures unilatérales de reconfinement partiel annoncées par certains pays étrangers courant août ont fini d’étouffer dans l’œuf le peu de reprise constatée. Elles engendrent en effet des réductions de plans de vols de nos compagnies clientes pour les mois d’automne, par rapport aux mois passés », explique dans un communiqué l’Amraf qui redoute des cascades de faillites parmi ses clients transporteurs aériens dans les six prochains mois. Si la loi de finances rectificative a prévu des mesures de soutien, « elles ne nous sont pas applicables » et ce, « compte tenu du plafond des 250 salariés », ajoute l’alliance qui déplore également, s’agissant de l’activité partielle de longue durée, l’instauration d’une limite de prise en charge à 40 % de l’horaire légal par salarié. Or selon l’Amraf, le volume d’activité dans le secteur ne devrait pas dépasser 30 à 40 % en fin d’année. Les dirigeants de l’Amraf réclament en conséquence des mesures de soutien plus adaptées. L’Amraf compte 12 500 salariés en France.