La restauration du patrimoine au service du développement des territoires

Avec plus de 15 M€ en moyenne annuelle depuis quatre ans et un effort supplémentaire de 5 M€ cette année, la Région aide les travaux nécessaires à la restauration et soigne un patrimoine au service de la culture, du tourisme et donc du développement des territoires.

Le territoire régional se distingue par un des patrimoines les plus importants de France. On y compte près de 4 500 monuments protégés dont 1 700 classés, soit respectivement 10 et 11,5% de l’ensemble métropolitain. Le classement qui indique une protection réglementaire supérieure à la simple inscription, place le Grand Est en deuxième position des régions françaises, derrière la Nouvelle Aquitaine (1 850 bâtiments classés) et devant Auvergne-Rhône-Alpes, l’Occitanie, l’Ile-de-France ou les Hauts-de-France.

Deux ans après la mise en place de sa politique patrimoniale, la Région dresse un premier bilan et précise ses perspectives dans l’un de ses domaines de compétence, depuis notamment la loi de décentralisation de 2004 sur l’inventaire général des domaines inscrits et classés. Entre 2017 et 2018, la Région asignéetamisenœuvre21 conventions de partenariat avec des Départements, des Villes, des Universités, des associations ou des Musées.

AMÉLIORER LE CADRE DE VIE DES TERRITOIRES

Dans ce premier bilan, la Région recense 50 études de l’inventaire général en cours, 1,2 million de photographie du patrimoine, près de 100 000 entités patrimoniales (architecture et objets) avec notices accessibles en ligne et plus de 100 titres de publication sur le patrimoine régional. La Région aide les travaux nécessaires à la restauration de ce patrimoine. Il s’agit pour elle d’assurer sa transmission, d’améliorer le cadre de vie de chaque territoire, d’offrir une ressource touristique d’importance et de permettre le maintien et la création d’emplois estimés dans le Grand Est à 5 000 postes.

Depuis sa création, le Grand Est injecte un budget supérieur de 20% à celui des trois anciennes régions et le champ des interventions est élargi au patrimoine privé, au décor et au patrimoine non protégé. Depuis 2016, 590 édifices (propriétés communales, privées et associatives) ont été restaurés. S’ajoutent à cette liste plus de 400 églises et chapelles, 55 demeures (fermes, châteaux, villas), une trentaine de lavoirs et fontaines, 14 châteaux-forts, 12 fortifications …

PLUS DE 16 MAU BUDGET 2019

Le financement de la politique régionale en faveur du patrimoine est transversal et appréhendable, selon les années, dans au moins trois chapitres : la culture, le tourisme et l’aménagement du territoire. Les trois anciennes Régions y ont consacré 10,5 M€ en 2015. Entre 2017 et 2019, le budget est passé de 12,5 à 16,5 M€, avant les dernières Commissions permanentes de l’année. Le Grand Est a donc augmenté le budget consacré au patrimoine de plus de 30%.

Après près de quatre années d’exercice, la Région a souhaité élargir son champ d’intervention en votant un budget supplémentaire de 5 M€. Cet effort vise, entres autres opérations, l’aide au patrimoine des petites communes, la restauration de l’architecture à pans de bois au travers de chantiers modèles ou encore la restauration du patrimoine architectural du XXe siècle, en lien avec l’opération « Architecture contemporaine remarquable » initiée par les services de l’Etat. Dans ce chapitre figure notamment le Circuit de Gueux, aux côtés de l’usine Le Corbusier de Saint-Dié ou de l’église Notre-Dame du Cierge d’Epinal.