La qualité de l’air s’améliore en Europe

L’édition 2020 du rapport annuel sur la qualité de l’air de l’Agence européenne de l’environnement (AEE) a noté une sensible amélioration sur la décennie 2009-2018 mais a également rappelé qu’un nombre trop important d’européens meurent encore prématurément sous l’effet de la pollution atmosphérique. Le total des décès prématurés est retombé en 2018 à 379.000 contre 437.000 en 2009. Selon l’AEE, les décès liés aux émissions de dioxyde d’azote (NO2), produites principalement par les véhicules et les centrales thermiques ont reculé de moitié durant cette décennie. De même, l’agence basée à Copenhague se félicite que les principaux polluants atmosphériques reculent depuis 20 ans mais déplore que des points noirs subsistent, en particulier sur le niveau d’ozone troposphérique (O3) en hausse de 24 % en dix ans. Plus globalement, le rapport constate que les progrès restent plus lents dans l’agriculture et le bâtiment que dans les transports et la production d’énergie. Alors que l’Europe lance son « Green deal », le chemin à parcourir reste important. En 2018, six États membres dépassaient encore la valeur limite de l’UE pour les particules fines : l’Italie, pénalisée par une forte concentration industrielle au nord et cinq pays d’Europe centrale et de l’Est : Bulgarie, Croatie, Tchéquie, Pologne et Roumanie où on se chauffe encore beaucoup au charbon. Sur l’ensemble du continent, 34 % des urbains respiraient encore un niveau de particules d’ozone supérieur aux standards européens. Ces derniers sont pourtant bien moins stricts que les recommandations de l’OMS, selon lesquelles 99 % des habitants de l’UE respirent encore trop de particules.