La possible conversion de veilles voitures à l’électrique

Après de nombreux mois de travail des services de l’État, le projet d’arrêté législatif qui facilitera le « retrofit », pratique consistant à transformer une voiture thermique en voiture électrique, a été transmis à la Commission européenne pour avis par la France.

Transformer une voiture thermique en voiture électrique restait jusqu’à présent une pratique exceptionnelle dans l’Hexagone, nécessitant l’accord du constructeur et une homologation spécifique pour chaque véhicule. Pour le cofondateur de Retrofuture, Arnaud Pigounides qui préside l’association AIRe (Acteurs de l’industrie du Rétrofit électrique), un grand pas a été franchi car le texte est inspiré de ceux déjà adoptés dans d’autres pays européens, tels l’Italie. Après adoption du texte soumis à Bruxelles, les véhicules immatriculés en France depuis plus de cinq ans pourront se voir dotés d’un moteur électrique et d’une batterie, ou même d’un système à hydrogène sans l’accord du constructeur et en ne procédant qu’à une seule homologation pour chaque série. Les start-up sont dans les starting-blocks et une dizaine d’entre elles travaille sur le sujet et certaines ont déjà commencé à enregistrer des précommandes. L’objectif est d’industrialiser le « retrofit », afin d’en réduire le coût pour parvenir à un prix de 12.000 à 13.000 euros en moyenne pour une petite voiture, montant très inférieur aux 20.000 euros nécessaires actuellement, voire 30.000 euros pour une petite Porsche. Spécialisée dans la conversion de voitures anciennes, la société Retrofuture revendique une cinquantaine de précommandes, dont 15 passées par des entreprises et pour qui les modèles les plus commandés sont la Fiat 500 et l’Austin Mini électriques, proposés à moins de 20.000 euros sur son site Internet. Pour la société Transition One, qui a ouvert les précommandes pour électrifier les voitures du secteur A (Twingo, Fiat 500, C1…) au prix de 5.000 euros pour l’opération (après déduction des subventions), une centaine de commandes sont attendues fin février pour une livraison en septembre. Les acteurs du « retrofit » espèrent un retour de Bruxelles en février et une publication de l’arrêté en mars, ce qui leur permettra ensuite de lancer le processus d’homologation. Ils tablent sur des premières ventes en mai ou juin, misant aussi sur d’éventuelles subventions et notamment la prime à la conversion. Pour les professionnels les contraintes imposées aux acteurs publics de verdir une partie de leur flotte, ou encore l’interdiction pour certains véhicules de circuler dans les centres villes devrait être favorable à la réalisation des conversions. De même, il sera moins cher de convertir un véhicule que d’en acheter un neuf. Le président de l’AIRe prévoit la conversion de 400 à 1.000 véhicules la première année, et de 2.000 à 4.000 par an les années suivantes.

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