Une pièce de un centime revient à 1,65 centimes alors que celle de deux centimes coûte 1,94 centimes à fabriquer.
La Commission européenne lance une consultation sur son site jusqu’au 11 janvier 2021 pour savoir si les européens souhaitent conserver les pièces de un et deux centimes. Souvent avancé ces dernières années, ce débat est relancé par la Commission qui propose aux citoyens de donner leur avis sur le sujet.
Cette évaluation explorera l’opportunité d’introduire une règle pour arrondir les paiements en espèces aux cinq centimes près. Cela pourrait entraîner la suppression progressive des pièces de un et deux centimes qui pèsent souvent dans les porte-monnaie ou terminent leur vie dans un vide-poche à l’entrée du logement.
Plusieurs pays européens, la Finlande, les Pays-Bas, l’Irlande mais aussi la Belgique depuis 2014 ont fait un pas vers la disparition de ces deux pièces à la plus petite valeur en arrondissant les paiements en espèces à cinq centimes près sauf pour les paiements par carte. Ainsi, selon le montant de l’addition l’option du paiement par carte bancaire permet d’éviter de payer quelques centimes supplémentaires.
La monnaie pourrait ainsi entièrement disparaître au profit du paiement dématérialisé. Depuis la crise du coronavirus, les paiements par carte bancaire prennent plus de place, notamment avec le sans contact. Depuis cet été on est passé de 30 à 36 % de paiement sans insérer sa carte bancaire.
Il faudra toutefois attendre pour savoir si cette mesure sera étendue à l’ensemble de la zone euro puisque la Commission européenne ne dévoilera pas avant fin 2021 ses conclusions à ce sujet. Elle se basera sur la consultation publique qu’elle vient de lancer.
Dans le cadre de cette évaluation, la Commission étudiera attentivement les incidences économiques, environnementales et sociales de l’introduction des règles d’arrondis uniformes. Bruxelles avait déjà noté dans un rapport en 2018 qu’une grande majorité des citoyens de la zone euro était favorable à la disparition des pièces de un et deux centimes.
Les coûts élevés de production et de traitement de ces pièces de cuivre peu souvent utilisées sont régulièrement soulignés. Une pièce de un centime revient à 1,65 centimes alors que celle de deux centimes coûte 1,94 centimes à fabriquer. Entre 2002 et 2013 l’Union européenne aurait ainsi dépensé 1,4 milliards d’euros pour fabriquer ces pièces qui restent la plupart du temps hors de la circulation, à tel point que chaque année l’Europe en réinjecte 61 milliards sur la zone euro.
