KME (Givet) toujours dans l’attente

Les 165 salariés de l’usine de la Pointe des Ardennes sont toujours sans nouvelles de l’arrivée d’une activité jusqu’alors produite en Allemagne par une société pourtant fermée par KME.

Spécialisée dans la fabrication de tubes de cuivre pour le bâtiment et le sanitaire et de bobines de, produits destinées ensuite à des dépôts et à la grande distribution, l’usine givetoise KME (ex-Tréfimétaux) est toujours dans l’attente du transfert de 75 % de la capacité de production de la société allemande MKM, dont le groupe KME AG a fermé le site Outre-Rhin (*).

Le coronavirus a pour le moment bloqué et retardé ce rapatriement dans la Pointe des Ardennes où, jusqu’alors, seules deux machines à bouchonner sont arrivées sur place afin de remplir la nouvelle charge de travail.

Après avoir vu la production de l’unité locale baisser de façon régulière depuis une décennie – à cause d’un manque d’investissements et de l’échec du plan de reprise du Finlandais Cupori (2016-2019) qui a finalement abouti à un retour dans le giron du groupe KME) – , le personnel givetois, actuellement en sureffectif, attend beaucoup de ce futur marché.

UN TRANSFERT QUI AMÉLIORERAIT LE TONNAGE ANNUEL DE TUBES
DE CUIVRE

Cet apport de travail supplémentaire figurant au budget prévisionnel 2021 doit faire passer le tonnage annuel de cuivre de 9 000 à 12 000 voire 16 000 tonnes tous tubes confondus favoriserant, un retour à l’équilibre financier. Cela permettrait à dix salariés, actuellement en CDD, de prétendre au remplacement de la moitié des futurs départs en retraite lors de l’exercice 2021.

L’espoir demeure mais il est temps que la situation sanitaire s’améliore et favorise ce rapatriement car le plus gros employeur de la commune de Givet ( jusqu’à 1 200 personnes à la fin des années 70) doit aujourd’hui composer avec une forte augmentation de sa matière première. En effet, le cours du cuivre a fait un bond de 30%, ce qui a eu pour répercussion d’accroitre les difficultés de trésorerie de KME.

Les 165 salariés de l’entreprise espèrent que ce phénomène conjoncturel ne poussera pas les actionnaires de KME à réviser leur plan stratégique de redressement en privilégiant des mesures d’économie.

En attendant d’en savoir plus sur son avenir, le personnel s’est félicité de l’accord récemment validé entre les partenaires sociaux et la Direccte ouvrant, en cas de mauvais résultats, la possibilité de recourir au chômage longue durée jusqu’au 31 décembre 2021 avec des garanties financières acceptables. Ce qui vient d’ailleurs d’être le cas durant quinze jours en mars.

(*) Les 25 % restant doivent normalement profiter à la société italienne Seravalle qui dépend elle aussi de KME.