Industrie et R&D : la France arrive en tête

Selon un baromètre du cabinet EY, publié en juin 2019, la France s’est imposée en 2018 comme la première destination européenne pour les investissements dans l’industrie et la recherche et développement.

Tous secteurs confondus, le cabinet EY recense 1 027 projets d’investissements internationaux en France (+1 % sur un an), qui rattrape presque le Royaume-Uni avec 1 054 projets, en baisse de 13 %, et passe devant l’Allemagne qui en dénombre 973 (également -13%). Dans un contexte général de baisse de 4 % du nombre de projets d’investissements directs étrangers sur le Vieux continent, « la France résiste aux chocs », selon le titre de l’étude. Elle le doit aux implantations industrielles internationales, pour lesquelles elle caracole en tête du classement de 48 pays européens avec 339 projets recensés l’an dernier, contre 203 pour la Turquie et 152 pour l’Allemagne.

En recherche et développement, la France s’est hissée à la première place en 2018 avec 144 centres innovants accueillis, en hausse de 85 % sur un an, contre 74 au Royaume-Uni et 64 en Allemagne, tous deux en baisse. À l’inverse, le nombre de projets est en recul pour les implantations tertiaires et commerciales sur le territoire français, qui baissent de 24 %, tandis que le pays ne parvient pas à combler son retard en matière d’implantations de sièges sociaux, notamment à cause de la fiscalité plus favorable au Royaume-Uni.

Le nombre d’emplois industriels créés en France a en effet enregistré un petit rebond en 2017 et 2018 après une longue période de baisse, même si les suppressions de postes se succèdent encore, comme celles, au nombre d’un millier, annoncées récemment chez General Electric. Le cabinet EY compare surtout la France au Royaume-Uni, qui souffre des incertitudes et des risques liés au Brexit, et à l’Allemagne, puissance exportatrice qui dépend davantage de la conjoncture mondiale que l’économie française. Paris reste pour la deuxième année consécutive la métropole européenne la plus attractive.

L’enthousiasme des investisseurs pour la France après l’élection d’Emmanuel Macron est toutefois retombé: ils ne sont plus que 30 % à considérer que l’attractivité de la France va s’améliorer au cours des trois prochaines années, alors qu’ils étaient 56 % de cet avis l’an dernier. Et seuls 19 % envisagent de développer leur activité en France en 2019, contre 24 % dans ce cas en 2018.