En accueillant pénitentiaire, Donchery espère 200 emplois.

« C’est un projet qui mérite que nous soyons à nouveau candidat car nous sommes convaincus qu’il s’agit d’un dossier de développement dans la mesure où il permet la création de 200 emplois directs », estime Boris Ravignon.

Ardenne Métropole et la ville de Donchery espèrent, en tout cas, que la troisième fois sera la bonne. Le projet de construire une prison sur le territoire de la commune du Sedanais qui n’avait pas abouti en 2016 et 2018 refait, en effet, surface. Les élus des deux collectivités territoriales ont, cette fois, de bonnes raisons de croire que leur candidature sera enfin retenue d’autant que ce dossier figure dans les fiches du Pacte Ardennes 2022.

C’est pourquoi, après avoir affiné leur dossier, ils se sont empressés de répondre à l’appel à projet INSERRE lancé par le ministère de la Justice en vue de la réalisation sur le territoire national de deux centres de détention de 180 places, totalement expérimentaux car centrés autour du travail.

D’un profil inédit au point d’être déjà appelés « prisons du futur », ces établissements pénitentiaires abriteraient des détenus ayant à cœur de se réinsérer par le travail pendant leur temps d’incarcération. Ils seraient alors dirigés vers ce type de prison, très sécurisée, sur la base du volontariat et d’un projet professionnel avant de travailler sous contrat dans des ateliers de production mis en place au sein même du centre de détention pour répondre aux besoins des PME locales. L’objectif est de préparer les détenus, de manière la plus individualisée possible, au retour à la vie sociale et à la réinsertion. Début septembre, le Préfet des Ardennes a réuni différents acteurs économiques pour leur donner la feuille de route pouvant mener à la réussite dans un dossier qui pourrait déboucher sur la création de 200 emplois directs de surveillants.

La commune de Donchery, située à proximité de l’A304 et qui dispose d’un terrain de 40 hectares à moins de 30 minutes du bassin d’emploi de Charleville-Mézières est prête à sauter sur cette opportunité. Mais la réponse du gouvernement se fera attendre jusqu’à la fin d’année…