La ministre des Armées, Florence Parly, a
détaillé le 25 juillet, sur
la base aérienne 942 de
Lyon-Mont Verdun, les
contours de la future
stratégie spatiale de
défense. La création à
Toulouse au
1er septembre d’un
commandement de
l’espace en constitue la
principale annonce. Il
permettra d’appréhender les questions
spatiales militaires, de doter la France d’une
doctrine des opérations dans l’espace et de
mettre en œuvre ses moyens spatiaux. Ce
commandement sera placé sous l’autorité de
l’Armée de l’Air qui deviendra l’Armée de l’Air
et de l’Espace. Il succédera au commandement
interarmées de l’espace. D’ici la fin de l’année
2019, un avant-projet de loi sera proposé au
vote des parlementaires. Il est destiné à
modifier le cadre juridique posé par la loi du
3 juin 2008, relative aux opérations spatiales
afin que le ministère des Armées devienne
opérateur sur les satellites de défense, rôle
actuellement endossé par le Cnes. L’autre
annonce importante faite par la ministre
concerne le renforcement des capacités
spatiales militaires françaises avec notamment
l’acquisition de nanosatellites patrouilleurs à
partir de 2023 et l’expérimentation d’un
démonstrateur de radar de très longue portée.
Cette nouvelle stratégie de défense spatiale se
traduira par une nouvelle enveloppe de 700 M€
dédiés aux investissements et au
renouvellement des satellites, dans le cadre de
la loi de programmation militaire 2019-2025, en
vue d’une pleine capacité anticipée à l’horizon
2030.