L’application recense à ce jour huit millions de téléchargements dans le monde et commence à faire parler d’elle en France avec 45 000 téléchargements.
C’est la dernière sensation issue de la Silicon Valley. Depuis quelques semaines, Clubhouse agite le microcosme digital, ses utilisateurs louant le vent de fraicheur qu’apporte la plateforme dans l’univers du web social.
LA VOIX UNIQUEMENT
L’application, créée en mars 2020 en Californie par Paul Davison et Rohan Seth, permet à ses utilisateurs de rejoindre des salles de discussion – les rooms – qui s’ouvrent à des heures précises. Chacune d’elles est classée selon des thématiques (entrepreneuriat, développement personnel, sujets de société…) et peut accueillir jusqu’à 5 000 personnes simultanément pour des débats participatifs (grâce à la focntionnalité « lever la main »).
Clubhouse est un réseau social d’un nouveau genre, puisqu’il exclut les photos, musiques, vidéos et autres hastags pour se concentrer uniquement sur la voix, surfant sur l’engouement actuel pour les podcast. Comme un écho à cette période de pandémie et au contexte de confinement pour la population, selon Guillaume Dki-Thonon, président de Reech, entreprise experte en influence marketing : « Portée par un contexte de confinement, Clubhouse, c’est à la fois le podcast participatif, le live, le webinar alternatif, le café-débat virtuel. C’est l’opportunité de renouer avec les moments sociaux qui, faute du contexte sanitaire, se font très rares. »
LE RÉSEAU DU DIRIGEANT D’ENTREPRISE
L’application recense à ce jour huit millions de téléchargements dans le monde et commence à faire parler d’elle en France avec 45 000 téléchargements. « Clubhouse se présente surtout pour l’instant comme le nouveau lieu d’expression des dirigeants d’entreprise, qui en font la promotion de manière indirecte, poursuit Guillaume Dki-Thonon. Ils partagent sur leurs rooms le fruit de leurs réflexions et invitent des personnes à participer au débat. »
Les fondateurs ont parié sur le côté élitiste d’une application disponible unique ment sur iPhone et accessible sur invitation (un membre peut parrainer deux personnes). Clubhouse est ainsi devenue the place to be digitale, à tel point que des invitations se monnayent sur le web. « Les influenceurs commencent à investir ce réseau VIP, les labels et les agents songent à y inscrire leurs artistes pour proposer des échanges avec des fans par exemple. » Reste à savoir si ce succès s’inscrira dans la durée. Dépourvu pour l’instant de modèle économique, Clubhouse serait déjà valorisé près d’un milliard de dollars.
