Aucun bourgogne ne perdra son AOC

Alors que nous évoquions dernièrement dans nos colonnes (cf. JDP n°4691 – du 27 janvier au 2 février) la volonté de l’Institut national des appellations d’origine (INAO) de redéfinir l’aire de l’appellation Bourgogne, élus et acteurs du territoire ont largement exprimé leur mécontentement. Sous l’impulsion conjointe de François Patriat, sénateur de Côte-d’Or, Marie-Guite Dufay, présidente de la région Bourgogne Franche-Comté, et Didier Paris, député de Côte-d’Or, une délégation d’élus bourguignons a été reçue la semaine dernière à l’INAO. Après un échange de plus d’une heure avec Christian Paly, président du comité national des appellations d’origine relatives au vin de l’INAO, il a été acté qu’aucune des 64 communes de Bourgogne ne perdra son appellation AOC. Un soulagement pour l’Auxerrois, le Tonnerrois, le Châtillonnais, Dijon, le Chablisien et le Mâconnais. C’est aussi une satisfaction pour les viticulteurs et viticultrices de la région de voir leur savoir-faire ancestral reconnu à leur juste valeur. Dans un récent communiqué commun, les élus ont toutefois exprimé leur regret « qu’une nouvelle commission d’enquête ne puisse être mise en place avec un renouvellement de ses membres mais nous actons l’implication de Christian Paly dans les futurs travaux de la commission. Cela permettra une meilleure concertation avec l’organisme de défense et de gestion de Bourgogne jusqu’alors inexistante ». Pour ces derniers, « la remise à plat avec la profession pour délimiter les aires géographiques de Bourgogne et du Beaujolais nécessite un travail de fond pour lequel notre vigilance reste entière ». Et de conclure : « tant que nous n’aurons pas obtenu des avancées claires de la part de l’INAO, la mobilisation professionnelle, territoriale et politique reste totale en Bourgogne au nom de notre histoire, nos terroirs et l’identité de notre appellation d’origine contrôlée Bourgogne ».