Annulation de la vente de l’aéroport de Toulouse : nouvelle réaction

L’annulation de la procédure de sélection des candidats lors de la privatisation de l’aéroport de Toulouse-Blagnac par la cour administrative d’appel de Paris le 17 avril a suscité de nombreuses réactions. Dont celle de Joseph Carles, maire de Blagnac. Ce dernier explique dans un communiqué, qu’elle « offre à l’État une opportunité de réparer une erreur stratégique majeure ». Selon l’élu en effet, « cette vente est une erreur économique: la rentabilité de cet aéroport est exceptionnelle et ne date pas de l’arrivée du groupe Casil Europe. Peu d’activités génèrent un tel retour financier. L’erreur est aussi stratégique: c’est un aéroport commercial en croissance avec 10 millions de passagers mais c’est aussi une plateforme dédiée aux essais en vol des Airbus et des ATR qui sortent des chaînes d’assemblage. Il est essentiel de garantir ce volet car il conditionne la pérennité de l’activité aéronautique de la métropole toulousaine et de toute la filière en France et en Europe. C’est pourquoi cet équipement stratégique doit rester la propriété de l’État avec l’appui en local de la CCI et des collectivités territoriales. » Joseph Carles pointe également « une erreur en termes de démocratie et d’aménagement de notre territoire ». Pour l’édile blagnacais, « c’est aux élus, et non aux actionnaires, de décider des choix de gestion qui ont des conséquences sur notre qualité de vie. La gestion de l’activité aéroportuaire doit prendre en compte la contrepartie des nuisances qu’il est susceptible de générer. L’aéroport doit être leader en matière de mobilité sur le secteur. »