Agronutris : premier acteur à recevoir un avis favorable de l’EFSA

Pionnier européen de la filière, le toulousain Agronutris, société de biotechnologie française spécialisée dans l’élevage et la transformation d’insectes en protéines, est la première entreprise à obtenir une opinion favorable de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) sur la consommation d’insectes en Europe, en concluant que le tenebrio molitor (ver de farine) élevé et transformé par Agronutris est un aliment sur. Cet avis a été émis suite au dépôt par Agronutris d’un dossier Novel Food début 2018. L’EFSA reconnaît ainsi le caractère unique et sans précédent des données constituées et des procédés développés par Agronutris, durant les 10 dernières années. Depuis 2018, la commercialisation d’insectes est régie par le règlement Novel Food. Jusqu’à présent, aucune entreprise n’avait encore reçu un avis favorable au regard de ce règlement. Pour pouvoir commercialiser de nouveaux produits à base d’insectes, les éleveurs doivent, en accord avec le nouveau règlement, déposer un dossier Novel Food auprès de la Commission européenne, qui doit être évalué favorablement par l’EFSA. « Cet avis favorable est une satisfaction. C’est la reconnaissance par la plus haute autorité de sécurité alimentaire de 10 ans de recherche et d’innovation. Cela va permettre aux insectes de prendre pleinement leur part dans le système alimentaire européen », estime Cédric Auriol, cofondateur d’Agronutris. Dernière étape réglementaire, la Commission européenne a désormais le champ libre pour traduire cet avis favorable en autorisation, ce qui devrait intervenir dans le courant du premier semestre 2021. Au-delà de la maîtrise historique du tenebrio molitor, Agronutris élève également la mouche soldat noire pour adresser l’alimentation animale. Dans le cadre du Plan de Relance, elle a été récemment sélectionnée et a obtenu une aide de 8,3 M€pour le déploiement d’une usine de production de protéines d’insectes à destination de l’alimentation animale. Cette usine, située dans le Nord-Est de la France, permettra de valoriser 70 000 tonnes de coproduits locaux. L’entreprise ambitionne de créer en France, d’ici 2024, 200 emplois directs.