Agnès Pannier-Runacher en visite à Airbus

Un déplacement de deux jours à la rencontre des acteurs de la filière.

La ministre déléguée, en charge de l’industrie, Agnès Pannier-Runacher était en déplacement jeudi dernier à Toulouse pour rencontrer les acteurs de la filière aéronautique. Une visite qui intervient un peu plus d’un mois et demi après l’annonce d’un plan de soutien à la filière de 8 Mds € et alors qu’Airbus envisage la suppression de 15 000 postes dont 5 000 en France et 3 378 à Toulouse. Un plan de soutien qui a notamment été abordé par la ministre lors d’une réunion avec Thierry Baril, le DRH de l’avionneur européen et Patrick Piedrafita, président d’Airbus Operations dans l’après-midi. « Notre objectif est d’avoir zéro départ contraint », a-t-elle affirmé à l’issue de la rencontre. La visite s’est ensuite poursuivie par une réunion avec les partenaires sociaux et les sous-traitants, eux aussi fortement touchés par la crise que traverse l’aéronautique depuis le début de la pandémie. « Pour les sous-traitants, on estime qu’un tiers des emplois étaient très fortement menacés avant le plan de soutien. L’objectif est de réduire au maximum ces suppressions d’emploi », explique-t-elle. Comment ? «En appuyant la R & D avec la multiplication par quatre des crédits Corac, à hauteur de 300 M€ pour la fin d’année et 600 M€ pour 2021-2022 […] et en favorisant le chômage partiel de longue durée, entre 12 et 24 mois, soit la durée estimée de la crise. Les décrets sont prêts, ils vont arriver dans les tout prochains jours. » Avec ce plan, la ministre estime que « l’État a pris ses responsabilités, c’est maintenant aux donneurs d’ordre et à l’ensemble de la filière de travailler ensemble,d’être solidaire et de faire des propositions ». Une directive que « tout le monde a compris », estime Alain Di Crescenzo, le président de la CCI Occitanie, et qui pense que « tout va s’éclairer en septembre, si on a un vote rapide. Ce que l’on espère c’est une agilité au plus près des entreprises et des territoires. » Les prochains mois devraient donc faire place au dialogue social.