Au titre du guichet « industrie du futur », 3D Métal Industrie va être accompagnée par l’Etat dans son projet de renforcement de capacité de production en impression 3D sable.
Retenue dans le cadre de la dernière livraison du plan France Relance, l’entreprise de production 3D Métal Industrie va avoir la possibilité de poursuivre son développement, conquérir de nouveaux marchés et étoffer ses perspectives de diversification sur des commandes à forte valeur ajoutée.
Grâce à l’aide financière de 750 000 euros qui lui sera attribuée par l’Etat, la PME carolomacérienne déjà arrivée à saturation va ainsi pouvoir investir dans une nouvelle machine de fabrication additive qui sera acquise pour le prix de 1,2 millions d’euros.
L’installation en juillet prochain permettra à la PME ardennaise de produire du prototypage et de compléter ses productions donnant aux fonderies la possibilité d’avoir des noyaux en séries conçus en impression 3D. De quoi offrir de l’activité sur le Parc d’activités du Val-de- Vence où elle œuvre dans deux cellules d’un bâtiment loué à Proteame. Cinq nouveaux emplois devraient d’ailleurs y être créés.
UN GAGE DE RÉACTIVITÉ ET DE COMPÉTITIVITÉ
Portée en mai 2019 par six fonderies ardennaises – La Fonte Ardennaise, Beroudiaux, Vignon, Nicolas, Rollinger et la Rocroyenne d’Aluminium plus le bureau d’études en métallurgie RM Technologies – et soutenue par l’Etat, l’UIMM et des investisseurs privés regroupés dans Cap Invest 08, la SAS 3D Métal Industrie a pour vocation de produire des moules fabrication additive.
« Nous avons ouvert de nouvelles perspectives d’évolution à nos partenaires sur des marchés à forte valeur ajoutée tout en leur permettant d’être compétitifs, performants et réactifs. Tout cela sans coût d’outillage et avec des délais de production plus courts. Outre la fabrication d’un large panel de pièces, on en conçoit aussi qui ne sont pas applicables par des procédés traditionnels et tout cela dans un temps record de mise au point. Au-delà des pièces, nous vendons aussi un service et une fonction », résume son président, Renaud Mignolet.
UNE PERCÉE REMARQUABLE EN DEUX ANS
Une révolution pour ceux qui, depuis des décennies, fondent, coulent et frappent le métal. Vite arrivée à maturité grâce aux expérimentations et projets menés auparavant sur la plateforme « Platinium 3D », la PME dotée par ailleurs d’un pôle d’ingénierie a connu la pleine croissance en l’espace de 24 mois.
En intervenant sur de nombreux marchés dans différents secteurs : ferroviaire, automobile, hydraulique, agriculture, aéronautique mais aussi dans des niches comme l’art et la décoration de bâtiment, les pièces de rechange ou la rétro-conception de pièces pour voitures de collection et aussi des véhicules militaires pour l’association marnaise « France 40 véhicules ».
« La crise sanitaire n’a pas affaibli notre activité. Notre chiffre d’affaires (680 000 euros) a continué à croître d’autant qu’en plus du travail effectué pour les entreprises partenaires, nous exportons aussi notre savoir-faire à l’étranger. En Belgique, en Finlande et au Mexique. C’est d’ailleurs ce qui nous a poussé à voir plus grand », souligne Renaud Mignolet.
En imposant, grâce à une mutualisation unique à ce jour en France, une technique d’impression en trois dimensions au cœur du premier pôle français de production de pièces de fonderie, 3D Metal Industrie est devenue une vitrine emblématique de l’économie locale en même temps qu’un booster du renouveau industriel dans les Ardennes.