Débat entre chefs d’entreprise dans l’Aube

Dans l’Aube aussi les chefs d’entreprise ont apporté leur contribution au débat national, à l’occasion d’une soirée organisée par la CCI, le Medef et la CPME.

Parmi les thématiques abordées, le mille-feuille administratif. À titre personnel, Sylvain Convers, président de la CCI, préconise la suppression des communes et le renforcement des départements pour simplifier le système. L’idée du guichet unique de services publics, notamment en ruralité, a ses défenseurs.

Pour sa part, Russel Kelly, président de l’UIMM Aube, estime qu’il faut réformer en profondeur un système français trop complexe pour les entreprises, et « penser différemment, entrer dans une logique collaborative entre public et privé ». Une complexité dénoncée aussi par Didier Maroilley, patron de Festilight, qui estime que les règles d’embauche sont trop rigides dans son secteur d’activité.

Le recrutement est d’ailleurs une préoccupation récurrente. Responsable de l’entreprise Distrame, Michel Vignal souhaite une réforme des contenus pédagogiques pour les faire coller aux besoins actuels des entreprises, et des initiatives pour retenir davantage dans l’Aube les étudiants à l’issue de leurs formations.

UNE TVA RÉDUITE POUR L’ÉCONOMIE DE PROXIMITÉ

Pour le président de la CPME de l’Aube, Jean-Dominique Regazzoni, il faut aussi mettre un frein à l’économie souterraine et faire en sorte que les jeunes s’intéressent à l’entreprise. Pour le président du Medef Aube, José Montero, la France doit impérativement réduire sa dette. Il souhaite aussi un débat territorialisé pour tenir compte des spécificités auboises, comme le chômage élevé ou encore la faiblesse du taux d’encadrement des entreprises.

Une proposition originale a été émise par Christian Bricout : Le patron de l’entreprise textile Compositex, qui souhaite le rétablissement de l’ISF, propose l’instauration d’une TVA réduite sur les produits de première nécessité qui seraient produits dans un rayon de 250 km. Une mesure « économique et écologique » selon le chef d’entreprise qui demande aussi la création d’emplois d’insertion dans les entreprises sans aucune charge sociale pour lutter contre l’exclusion.

Didier Maroilley propose un assouplissement des règles d’embauche dans les entreprises.