De nouvelles ambitions pour l’enseignement et la recherche

La Stratégie Régionale de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (SRESRI) a pour vocation de mutualiser les moyens.

Votée lors de la dernière séance plénière du Conseil régional, la SRESRI, financée par la Région, l’Etat et l’Europe, vise à promouvoir la montée en puissance de la recherche et du développement, dans le privé et le public, au service de la transformation de l’économie régionale.

Déjà engagée dans le dernier Contrat de Plan Etat Région en date, à hauteur de 35 M€, la Région a lancé plusieurs dispositifs en faveur de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation pour un financement annuel de près de 40 M€, permettant de créer une dynamique de l’ESRI, Enseignement Supérieur, Recherche et Innovation.

Dans le prolongement de ces actions, le Grand Est se dote d’une véritable stratégie régionale, en complémentarité des orientations fixées par l’Etat dans ce domaine. Un grand nombre d’établissements, acteurs de la recherche et de l’enseignement supérieur, a été encouragé par la Région à travailler ensemble. De plus, des crédits européens importants vont venir aider les stratégies régionales, notamment ceux du Programme Europe et ceux affectés à la Stratégie de Spécialisation S3, la Smart Specialization Strategy lancée par l’Union Européenne en 2014.

UNE POLITIQUE INSCRITE DANS LE BUSINESS ACT

La Stratégie régionale de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (SRESRI) a pour vocation la construction d’une identité régionale et l’émergence d’une pensée différente en matière de collaboration des établissements et de mutualisation des moyens. Crise du Covid exige, cette politique s’accordera naturellement avec le nouveau cadre de référence qu’est le Grand Est Business Act.

Le travail réalisé sur le terrain, s’appuyant sur les trois secteurs thématiques stratégiques du Grand Est (l’industrie, la bioéconomie et la santé) aboutit à huit priorités à fort potentiel : technologies pour la transition industrielle, recyclage et fonctionnalisation des matériaux, biotechnologies médicales, outils numériques pour la santé, dispositifs médicaux, molécules et matériaux biosourcés, outils et systèmes pour la gestion durable et intelligente des ressources naturelles et systèmes énergétiques et leur performance.

La mise en place de cette SRESRI s’inscrit dans un contexte relatif pour le Grand Est qui n’a pas encore atteint les objectifs européens fixant les dépenses intérieures de recherche et développement des entreprises et des administrations régionales à 3% du PIB.

UN NIVEAU RELATIVEMENT FAIBLE EN RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT

Sur ce critère, la Région, au 9e rang national, n’est qu’à 1,36 %, un niveau faible au regard de l’objectif européen. En outre, alors que le Grand Est pèse 6,75% du PIB national, la part régionale de la dépense intérieure de recherche et développement n’est que de 4,2%. À peine supérieures à celles des Hauts-de-France, les dépenses du Grand Est en recherche et développement sont inférieures à celles des régions voisines, Ile-de-France et Bourgogne-Franche-Comté et surtout très inférieures à celles de la Wallonie (2,67%), de la Rhénanie-Palatinat (2,41%), ou du Bade-Wurtemberg (5,62%).

MOBILISATION DE 1,4 MDSUR DIX ANS

Forte de cette stratégie, le Grand Est se fixe de nouvelles ambitions pour l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation, susceptibles de contribuer à la transformation de son économie et de son territoire. Cette volonté se traduira, à l’horizon 2030, par la réalisation d’objectifs, tels que des dépenses de recherche et développement dans les entreprises à hauteur de 1,5% du PIB régional, contre 0,73% actuellement, 60% des 30-34 ans diplômés de l’enseignement supérieur, contre 40,2%, et 250 000 étudiants dans les établissements du Grand Est, contre 210 000 aujourd’hui. Pour y parvenir, la Région Grand Est mobilisera 1,4 Md€ en dix ans. Ces fonds publics viendront de la Région, de l’Etat et de l’Europe.