De l’origine du blanc-cassis

Inauguration de la plaque commémorative au bar Le Montchapet.

À l’occasion de son bilan annuel, le syndicat des fabricants de cassis de Dijon s’est réuni afin d’apposer une plaque commémorative au bar Le Montchapet.

C’est dans un petit bar de Dijon – Le Montchapet, au 42 de la rue éponyme – que le syndicat des fabricants de cassis de Dijon a décidé de présenter son bilan 2018. Pourquoi ici précisément ? Car c’est un lieu chargé d’histoire… En 1904, l’immeuble hébergeait au premier étage le maire de la capitale bourguignonne : Henri Barabant.

« Ce dernier avait pour habitude de descendre chaque soir au bar pour déguster sa liqueur de cassis pure. Un jour, la serveuse se trompa et rajouta un aligoté. Plutôt que de jeter le cocktail hasardeux, le maire le goûta, l’aima et décida même d’en faire le cocktail officiel de Dijon ! Le blanc-cassis était né », raconte Olivier Melis, directeur général de Lejay-Lagoute. Afin de ne pas oublier la véritable histoire du blanc-cassis, le 15 mars, en présence de Sladana Zivkovic, adjointe à la mairie de Dijon, le syndicat local des fabricants de cassis a inauguré une plaque commémorative à l’entrée du bar Le Montchapet.

FRUITS AUX NOMBREUSES VERTUS

Aujourd’hui, les quatre fabricants de cassis dijonnais (Héritier-Guyot, Edmond Briottet, Gabriel Boudier et Lejay-Lagoute) défendent ensemble, malgré leurs statuts de concurrents, les valeurs de ce « super fruit » aux nombreuses vertus à travers la région, mais aussi dans le monde entier. « Nous sommes une filière dynamique. Le blanc-cassis n’est pas pris dans le formol. C’est un fruit qui évolue, et qui peut se consommer de différentes façons comme l’a prouvé l’exemple du « spritz dijonnais” à la foire gastronomique », souligne François Battault, président de Gabriel Boudier et président du syndicat. Pour preuve, les entreprises du syndicat embauchent 174 personnes sur la commune de Dijon. « Ce sont des emplois non-délocalisables qui génèrent également de nombreux emplois indirects », précise Olivier Melis. Les liquoristes dijonnais ont produit 25 millions de bouteilles en 2018, dont 47 % sont exportées dans le monde, soit une progression de presque 5%.

« Notre chiffre d’affaires est de 65 millions d’euros. Il vient irriguer l’économie locale », ajoute Olivier Melis. Du côté des producteurs de fruits, les quatre concurrents représentent également un poids important pour la région. « Chaque année, entre 1 500 et 2 000 tonnes de cassis sont produites en Bourgogne Franche-Comté. 75 % de cette production sert à la fabrication de la crème de cassis », indique Jean-Dominique Caseau, président de la maison L’Héritier-Guyot. Pour 2019, le syndicat des fabricants de cassis de Dijon ambitionne de poursuivre son développement en reconduisant ses actions au niveau régional, mais aussi national et international.