En Bourgogne Franche-Comté les distilleries ont modifié leurs outils de production pour venir en aide à ceux qui ont besoin de gel hydro-alcoolique.
Pour la bonne cause : les professionnels du cassis (les entreprises Védrenne, Boudier, Briottet et l’Héritier Guyot) ont, dès la mi-mars, commencé à livrer des milliers de litres d’alcool aux pharmacies de la région pour leur permettre de fabriquer du gel hydro alcoolique. Lejay Lagoute, qui ne fait pas partie du syndicat des fabricants de cassis de Dijon, a lui aussi participé à « l’effort de guerre ». L’entreprise a ainsi livré 7.500 litres d’alcool à 96 % à l’hôpital de Dijon, là aussi pour permettre de fabriquer du gel hydro alcoolique.
DU CÔTÉ FRANC-COMTOIS AUSSI
Les distillateurs de Franche-Comté, spécialisés dans la transformation de produits anisés, n’ont pas hésité à suivre le mouvement. La distillerie Armand Guy de Pontarlier (25), a cédé “au prix d’achat” 3.000 litres de son stock d’alcool à 96 degrés à des fabricants de gel hydro alcoolique et à des pharmaciens, avec l’accord des douanes. À Fougerolles-Saint-Valbert (70), la distillerie d’eaux-de-vie et d’absinthe Paul Devoille a fourni de son côté “à prix coûtant” 500 litres d’alcool à 96 degrés aux pharmacies. Les officines les transforment en gel ou en solution hydro alcoolique après avoir ramené la teneur en alcool « entre 70 et 75 degrés », a expliqué à l’AFP Hugues de Miscault, le dirigeant de la société. De plus l’entreprise fabrique ses propres solutions hydroalcoolique. Dans la même commune, la distillerie Peureux, qui emploie 80 personnes, fabrique également elle-même des solutions hydro alcooliques, en lui dédiant son atelier principal de production. La ligne « a la capacité de produire de 10.000 à 15.000 litres par semaine, dans un premier temps, pour le centre hospitalier de Vesoul, les pharmacies locales et le personnel soignant de proximité », précise à Bernard Baud, président des Grandes Distilleries Peureux-Massenez.
