Dans le bâtiment aussi l’enjeu de la transmission existe

Anthony Bertolo, à gauche, président de l’Icre-BTP Aube depuis 2016, Éric Pléstan. (Photo: Laurent Locurcio)

L’Icre-BTP accompagne pendant trois ans les créateurs et repreneurs d’entreprise dans ce secteur d’activité.

Accompagner les créateurs et repreneurs d’entreprise artisanale dans le secteur du BTP est la mission de l’Icre-BTP Grand Est. L’Institut du créateur repreneur possède depuis 2016 une antenne auboise particulièrement active, qui aura encore accompagné 48 porteurs de projets en 2018. Les créateurs (39) étant de loin les plus nombreux devant les repreneurs (5) et les cédants (4).

Le statut le plus souvent adopté étant celui de la micro-entreprise dans la moitié des cas, devant l’Eurl et la Sarl. « Et surtout nous les accompagnons pendant trois années afin de les aider à passer ce cap », rappelle Nicolas Favin, directeur de l’Icre-BTP. Dans cet objectif, des sessions de formations pratiques sont organisées autour de thématiques essentielles dans les activités du bâtiment telles que le calcul du coût de revient, la facturation et les devis. Cet accompagnement spécifique au secteur du bâtiment intéresse les organisations professionnelles, à commencer par la Capeb, partenaire majeur de l’Icre-BTP. « À Troyes Champagne Métropole nous sommes en passe de revoir notre système d’accompagnement des projets professionnels et les compétences spécifiques au secteur du bâtiment de l’Icre-BTP sont très intéressantes », précise pour sa part Pascal Landréat, le maire de Pont-Sainte-Marie.

DÉTECTER LES PROJETS ET LES ACCOMPAGNER

Établir de nouveaux partenariats sera vital pour l’antenne auboise, d’autant que la loi Pacte avec la perspective de rendre facultatif le SPI (stage préparatoire à l’installation) pour les futurs artisans risque de réduire l’arrivée de nouveaux projets. Un risque mis en évidence par Éric Pléstan, également président de la chambre de métiers et de l’artisanat de l’Aube, qui succède à Anthony Bertolo à la tête de l’Icre-BTP. « Il y a aussi des incertitudes sur l’avenir du répertoire des métiers qui poseront des problèmes », insiste-t-il.

Pourtant, depuis trois ans, le dispositif a fait ses preuves et a permis aux jeunes entreprises d’atteindre leur niveau de viabilité grâce à l’accompagnement. « C’est important également car le défi de la transmission d’entreprise est à relever dans l’Aube où 25 % des dirigeants ont plus de 55 ans », rappelle volontiers Éric Pléstan. Un vaste chantier dans le secteur du bâtiment auquel l’Icre-BTP entend bien se consacrer.