Créativ Labz accompagne l’envie d’entreprendre

L’incubateur de l’Université de Reims Champagne-Ardenne sensibilise les étudiants à l’entrepreneuriat et les épaule dans leur création.
8 projets sont en incubation et 47 en pré-incubation cette année.

Réussir ses études et mener de front un projet de création d’entreprise, c’est possible grâce au Créativ Labz. En amont d’Innovact by Semia ou des lieux d’hébergement des jeunes créateurs comme Le Village by CA ou Quartier Libre, l’incubateur universitaire sensibilise les étudiants et accompagne ceux qui se lancent dans l’aventure de l’entrepreneuriat.

Toutes les filières sont concernées et peuvent accéder à cet accompagnement qui s’est structuré en devenant un véritable service à part entière de l’URCA. « Cela correspond à la volonté de notre président Guillaume Gellé de nous placer au cœur de la vie étudiante. L’incubateur intégrera d’ailleurs le futur bâtiment de la direction des études et de la vie universitaire », indique Cyrille Jeanneteau, le responsable du Créa- tiv Labz où il encadre les porteurs de projet avec Matthieu Bouché. « Nous avons aussi deux salariés affectés au programme Potentiel qui est l’opérateur local du programme national Pépite et couvre la Champagne-Ardenne avec le Young Entre- preneur Center de Troyes. L’objectif est de faciliter les échanges entre les étudiants de différentes disciplines et de plusieurs établissements (URCA, mais aussi NEOMA, ESAD et Supinfo) ».

STRUCTURER SON PROJET

Pour la session 2018-2019, 47 projets sont en pré-incubation, il s’agit souvent d’étudiants débutant leur cursus et qui commencent tout juste leur découverte de l’entrepreneuriat (approfondir son idée, faire une étude de marché, définir son business model…). Ceux qui sont plus mâtures et avec un projet plus avancé passent à l’étape suivante : la véritable incubation, avec la possibilité d’obtenir le statut d’étudiant-entrepreneur. « Ils ont une réelle volonté d’entreprendre, ainsi que le temps et les compétences pour y arriver. Nous mesurons leur degré d’investissement et l’intérêt pour l’Université. Nous pouvons les amener jusqu’au premier tour de table et les suivre encore quelques mois après leur création », précise Cyrille Jeanneteau. Un accompagnement individuel, de nombreux ateliers et la possibilité d’obtenir une bourse sont autant d’atouts pour structurer le projet. « Nous sommes toujours en recherche de tuteurs pour venir les aider et nous sommes ouverts au mécénat par l’intermédiaire de la fondation de l’URCA », ajoute-t-il.

Parmi les huit incubés, citons notamment le projet Henaliio ou encore celui de Lemon Pepper (lire encadré), tandis que d’autres approfondissent encore leur projet avant de pouvoir communiquer comme un ingénieur diplômé de l’ENSAM qui conçoit un skateboard électrique personnalisé ou encore cette diplômée d’une licence de notariat qui veut créer une plateforme en ligne de cadeaux artisanaux et originaux. Souhaitons leur du succès comme ceux de 3D Morphoz (impression 3D), de Sport Science Expertise (laboratoire de tests de performance), de Cryotera (le pôle de cryothérapie à Bezannes) ou encore du Punjab (restaurant indien).

Lemon Pepper, l’anti fake news pour les jeunes

Deux étudiants en DUT Techniques de Commercialisation ont créé une revue de presse sur Instagram (www.instagram.com/lemonpepper_officiel) pour informer les jeunes. Le principe ? Une photo et quelques lignes sur quatre faits marquants de l’actualité. « Nous recherchons l’information en lisant divers médias et nous la résumons en la rendant accessible. Nous voulons ainsi éviter la désinformation des fake news car les étudiants suivent peu l’actualité et peuvent avoir tendance à croire les informations relayées sur les réseaux sociaux », explique Corentin Goffin, cocréateur de Lemon pepper avec Maxence Dumoulin. S’ils rencontrent leur public sur Instagram (objectif 1 000 abonnés) d’ici juin 2019, ils souhaitent créer un véritable site internet avec un modèle économique basé sur du contenu sponsorisé et de la collaboration avec des marques. Dans le cas contraire, Lemon Pepper aura au moins servi comme projet de fin d’études pour valider leur cursus.