COVID-19 en Europe : retour vers le confinement

La Présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen a annoncé que la Commission mobiliserait 220 millions d’euros pour financer les transferts de patients atteints de Covid-19 d’un pays à l’autre pour soulager les hôpitaux surchargés.

Àl’instar du Président français Emmanuel Macron, plusieurs dirigeants européens ont annoncé des mesures strictes pour endiguer la deuxième vague de la pandémie de Covid-19 et tentent de mieux se coordonner au niveau européen.

Les plus grands pays de l’Union européenne ont introduit de nouvelles restrictions afin d’enrayer la propagation croissante de la pandémie de Covid-19. En France le confinement est prévu pour tout le mois de novembre et pourra être renouvelable. En Allemagne, la chancelière Angela Merkel a décidé la fermeture des restaurants, bars, salles de spectacles et installations sportives pendant un mois à partir du 2 novembre. En Espagne, cinq régions espagnoles supplémentaires, dont Madrid, vont boucler leur territoire avant le long week-end de la Toussaint. Quant à la Belgique des mesures plus drastiques ont été annoncées par le premier ministre Alexander De Croo.

En France, Emmanuel Macron a néanmoins averti que la mesure de confinement n’empêchera pas une deuxième vague, sans doute plus meurtrière que la première en raison de la propagation du virus à un stade déjà trop avancé. Avec ce nouveau tour de vis les autorités gardent l’espoir que le respect fidèle des protocoles de sécurité puisse sauver Noël, mais elles redoutent la saturation des services de réanimation où plus de la moitié des 5 800 lits disponibles sont déjà occupés.

Partout en Europe, les chiffres sont inquiétants : la Belgique est devenue le pays au monde où le coronavirus circule le plus intensément lors de la deuxième vague. L’Allemagne se targuait d’avoir la situation bien en main mais constate maintenant une perte de contrôle du virus. Les agences régionales de santé ne sont plus en mesure d’assurer le traçage des cas de Covid-19, clé de voûte du système sanitaire allemand, et les chiffres des infections ont ainsi doublé en une semaine pour approcher les 15.000 nouveaux cas en 24 heures.

Au niveau européen, les appels à une meilleure coordination se sont faits plus pressants depuis le retour de l’épidémie. Le président du Conseil européen Charles Michel a dirigé une visioconférence des chefs d’État et de gouvernement qui ont constaté leurs échecs dans les premiers mois de la pandémie ainsi que dans la prévention d’une deuxième vague de l’infection.

Lors de cette visioconférence, les pays de l’UE ont exprimé leur volonté d’éviter les divisions qui ont déchiré le bloc des 27 nations au début de la pandémie, lorsqu’ils rivalisaient pour acheter les rares équipements médicaux. Le sommet virtuel avait donc pour principal objectif de mieux coordonner leur réponse face à la pandémie. Pour cela, ils ont décidé de mettre l’accent dans leurs pays respectifs sur les tests et le traçage des malades pour contenir le virus ; mais aussi sur l’anticipation des mesures de coopération qui seront nécessaires lorsque les vaccins seront disponibles.

En parallèle, la Présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen a annoncé que la Commission mobiliserait 220 millions d’euros pour financer les transferts de patients atteints de Covid-19 d’un pays à l’autre pour soulager les hôpitaux surchargés.

Pour faciliter ces transferts, les États doivent partager les données exactes et en temps réel. Elle a ainsi appelé à renforcer l’interopérabilité des applications de traçage nationales en les reliant au système passerelle établi par Bruxelles.