Côte-d’Or Énergies renforce sa stratégie locale

Les signataires de la levée de fonds de 1 670 000 euros en faveur des énergies renouvelables dans les locaux de SICECO. (Photo : JDP)

Début juillet, lors de l’assemblée générale des actionnaires de Côte-d’Or Énergies, spécialisée dans le développement des énergies renouvelables, un accord a été signé pour une nouvelle levée de fonds.

«Nous sommes considérés comme des développeurs ! ». C’est ainsi que se définit Jacques Jacquenet, président de la Société d’économie mixte locale (SEML) Côte-d’Or Énergies. Celle-ci vient de lever 1 670 000 euros de fonds nouveaux afin de soutenir ses activités, passant ainsi de 570 000 euros de capital de départ à 2 240 000. Au départ, 7 actionnaires publics et privés : le SICECO, la région BFC, la Caisse d’Épargne BFC, la Caisse régionale du Crédit Agricole de Champagne- Bourgogne, la SICAE Est, Dijon Céréales et la SEM Nièvre Énergies. Ils sont rejoints par la Banque des Territoires qui apporte 650 000 euros et le SIED 70 qui participe à hauteur de 100 000 euros. Le SICECO et le SICAE Est ajoutent respectivement 400 000 et 90 000 euros afin de compléter cette levée de fonds. Depuis sa création, la SEML Côte-d’Or Énergies œuvre activement en faveur de la transition énergétique. Trois projets éoliens et deux centrales hydroélectriques sont en projet. « Grâce à sa filiale BF Énergie, elle investit massivement dans des centrales photovoltaïques toiture », précise Jacques Jacquenet. « Cette levée de fonds permettra d’accroître la capacité financière de la SEML – ainsi que sa crédibilité – pour développer les projets sur le territoire de la Côte-d’Or, mais aussi en Haute-Saône, territoire de deux actionnaires », poursuit-il.

L’idée est de fonctionner en circuit court et de développer un cercle vertueux : les ressources liées à la production d’énergie reviennent au local. « Nous investissons depuis 10 ans dans de grands projets sur les énergies durables. Nous cherchions une solution pour nous impliquer davantage dans des plus petits projets afin d’irriguer directement les territoires. Grâce à la SEML nous avons trouvé où investir durablement », confie Antoine Bréhard, directeur régional Bourgogne-Franche-Comté de la banque des Territoires. Pour Jean-Marc Javaux, 4ème vice-président du Syndicat inter-communal d’Énergie de Haute-Saône (SIED 70), cette entrée au capital est l’occasion « d’acquérir des compétences et de développer des projets plus importants ». Quant à l’actionnaire fondateur, SICAE Est, « cela correspond à notre ADN. C’est une belle aventure enrichissante car nous sommes développeur à la source des projets et jusqu’au résultat final », souligne Christophe Jouglet, directeur de l’entreprise locale de distribution (LED).

En tant que structure privée, la SEML investit seule dans des projets ou en partenariat avec des tiers. Les citoyens pourront donc participer, via des plateformes de financement participatif, au développement de leur territoire en devenant propriétaires de sources de production d’énergies renouvelables.