Conservation du patrimoine : Roselyne Bachelot met la main au pot

Signature de la convention de rénovation du grand orgue de la Cathédrale de Reims par Roselyne Bachelot, ministre de la Culture. À gauche de la photo, Bernard Poret, président de la Société des Amis de la cathédrale, à droite, Pierre Possémé, le représentant de la Fondation du patrimoine. Debout au second plan, Pierre N’Gahane, préfet de la Marne, et Eric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims.

La Cathédrale de Reims – son grand orgue, son transept et sa toiture – et le Palais du Tau, bénéficieront en 2021 des crédits de l’Etat pour procéder aux différentes opérations de restauration les concernant. Roselyne Bachelot, ministre de la Culture, est venue officiellement l’annoncer vendredi dernier dans la Cité des Sacres.

La chose est assez exceptionnelle, dans le cadre du déplacement d’un membre du gouvernement, pour être soulignée : c’est avec une demi-heure d’avance sur le programme que Roselyne Bachelot, ministre de la Culture, est arrivée à Reims vendredi dernier !

À son programme matutinal, donc, une visite de la cathédrale et du Palais du Tau. En vérité, Roselyne Bachelot venait surtout porter la bonne parole, et des euros sonnants et trébuchants. À commencer par ceux qui viendront compléter les 850 000 € récoltés par la Société des Amis de la cathédrale, en partenariat avec la Fondation du patrimoine, dans les 2,6 M€ constituant le montant des travaux de réfection de l’orgue de la cathédrale. De quoi ravir Bernard Poret, président des Amis de la cathédrale, alors même que le grand orgue est muet depuis plus de deux ans. « Une cathédrale sans orgue, est-ce encore une cathédrale ? » s’interrogerait la ministre devant Eric de Moulins-Beaufort, archevêche de Reims, aux anges, la question contenant une partie de la réponse.

Puis Roselyne Bachelot, proclamant son attachement à la conservation du patrimoine, rappelait que plus d’un milliard d’euros est alloué à ce domaine dans le cadre du plan de Relance du gouvernement. Et qu’en 2021, 2,5 M€ seront ainsi consacrés par l’Etat à la restauration du Palais du Tau, et 1,2 M€ à la rénovation du transept et de la toiture de la cathédrale.

VERS UN CAHIER DES CHARGES DE LA RÉOUVERTURE CULTURELLE

La ministre ne coupait évidemment pas à la question sur une date de réouverture des espaces culturels (musées, cinémas, théâtres…). Si elle a choisi de jouer la montre en s’en remettant à l’amélioration de la situation sanitaire, Roselyne Bachelot a néanmoins précisé qu’elle travaillait avec les acteurs les plus divers du monde de la culture sur un cahier des charges « résilient », répondant aux besoins de tous et chacun, permettant une reprise des activités garantissant la sécurité de tous les participants, dès que le feu vert serait donné.

Madame Bachelot s’est ensuite rendue à la mairie de Reims, pour un entretien avec le premier magistrat, Arnaud Robinet. En début d’après-midi, elle a participé à une table ronde avec des acteurs culturels locaux, dont Vitalie Taittinger (présidente du FRAC), Philippe Bachmann (directeur de La Comète à Châlons), Matthieu Barcella (artiste chanteur), Bruno Lobé (directeur du Manège à Reims), Laurent Sellier (directeur de Bords 2 scènes à Vitry-le-François), Gérard Fasoli (directeur du CNAC à Châlons), Georges Magnier (directeur des musées de Reims), Pierre Possémé (délégué régional de la Fondation du patrimoine), Mateja Bizjak-Petit (directrice du centre de création pour l’enfance à Tinqueux.