L’entreprise spécialisée dans la conception d’outillage a élargi sa production à la fabrication d’échangeurs thermiques.
Contrairement à beaucoup d’entreprises ardennaises contraintes de fermer leurs portes et de mettre leur personnel en chômage partiel, Concept Iton, implantée sur le territoire de la commune des Mazures tourne actuellement à plein régime.
Dans son atelier de production de 3 600 m2 qui connaîtra une extension d’ici la fin 2020, cette PME créée et dirigée depuis 2012 par James Heurion et spécialisée dans la conception d’outillages de forge et de pièces pour l’industrie métallurgique œuvre en effet actuellement dans la lutte contre le Covid-19, en sous-traitant pour le groupe industriel Air Liquide.
OBJECTIF : 450 PIÈCES PAR SEMAINE
Concept Iton fabrique depuis quelques semaines des bouchons pour réservoirs d’oxygène liquide médical, destinés ensuite à des patients restant à leur domicile, ce qui permet de désengorger les hôpitaux.
Les 17 salariés de l’usine ardennaise se relaient ainsi en 3×8, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. « Soit quatre fois plus qu’en temps normal », précise James Heurion qui possède une autre usine dans l’Eure.
Après avoir terminé un stock de sécurité, l’objectif du personnel local est désormais de répondre à une commande de 5 000 pièces (échangeurs thermiques destinés à l’oxygénothérapie et servant à réchauffer l’oxygène liquide pour le transformer en gaz) en produisant dans des conditions optimales au rythme de 450 pièces par semaine. Concept Iton qui travaille l’acier inoxydable est connu pour son savoir-faire.
Ce qui lui permet de trouver des marchés dans l’agroalimentaire, la chimie, la pétrochimie, la cryogénie, l’oxygénothérapie ou le domaine médical.
UNE CADENCE CONTINUE
C’est en tout cas grâce à ce nouveau domaine d’activité s’ajoutant à celui de brides destinées au passage de fluides pour le grande distribution et aussi à la production de pièces servant à effectuer des prélèvements dans le secteur pharmaceutique que Concept Iton (2 millions d’euros de chiffre d’affaires) a pu être en mesure de ne pas ralentir sa cadence de travail durant la période de pandémie.
« Pour cette action solidaire et avec l’assentiment du personnel, nous avons dû adapter nos méthodes de travail et augmenté les plages horaires de façon à ce que les salariés se croisent le moins possible durant un cycle de production continu », conclut le Pdg.
