La Commission européenne présidée par Ursula Von der Leyen compte au sein de son collège 12 femmes sur 27 commissaires.
Même si la parité n’est toujours pas atteinte, il s’agit d’un record. De 1958 à 1989, il n’y a pas eu une seule femme commissaire européenne. Cette statistique montre à quel point le chemin vers l’équilibre dans la présence des femmes par rapport aux hommes est encore un long chemin au sein des institutions européennes. Toutefois, on constate des signes positifs. Ursula Von der Leyen est ainsi la première femme à prendre la tête de l’exécutif européen et sa Commission comprend 12 femmes sur 27 commissaires soit, 44,4 %. Il s’agit du taux le plus élevé au sein du collège depuis sa création par le traité de Rome en 1957. Pendant le premier mandat de José Manuel Barroso entre 2004 et 2009, 35 commissaires se sont succédé en raison des démissions, de la création du poste de haut représentant aux affaires extérieures (nomination de Catherine Ashton) ou du remaniement de 2007 après l’entrée dans l’Union européenne de la Roumanie et de la Bulgarie. Durant cette période elles n’ont été que dix soient 28,5 % dans le collège des commissaires face à 25 hommes. Dans ce domaine, certains pays sont plus actifs que d’autres, ainsi le Danemark a envoyé quatre femmes au siège de la Commission européenne à Bruxelles. C’est d’ailleurs le poids politique acquis par Margrethe Vestager qui a poussé le gouvernement social-démocrate à la nommer à nouveau en 2019, même si la libérale ne fait pas partie du camp politique de la Première ministre. Encore mieux, la Bulgarie et la Suède n’ont envoyé que des femmes. On remarque que les premiers pays membres de l’Union européenne ne brillent pas par le nombre de femmes nommées, contrairement aux pays d’Europe orientale et nordique. De même, la France ne fait pas partie des meilleurs élèves avec seulement deux femmes nommées depuis 1958, à savoir Christiane Scrivener et Édith Cresson. Cependant, la France peut s’enorgueillir de compter parmi ses commissaires la première femme au sein du collège. La Commission Delors II (1989- 1992) comptait ainsi dans ses rangs la Française Christiane Scrivener (Fiscalité et Union douanière) et la Grecque Vásso Papandréou (Emploi et Affaires sociales). Les exemples de la Luxembourgeoise Viviane Reding, de la Suédoise Margot Wallström ou de la bête noire des multinationales, la Danoise Margrethe Vestager, montrent que les femmes peuvent avoir un poids politique important, malgré un nombre moins important.
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