Cité de la gastronomie : Dijon reprend la gouvernance du pôle culture

Les travaux de la Cité internationale de la gastronomie et du vin doivent s’achever le 21 décembre prochain.

La municipalité de Dijon a décidé de financer en partie la Cité internationale de la gastronomie et du vin en prenant la gouvernance le pôle culture du site.

Le 22 mars, lors d’une conférence de presse donnée en préambule de la séance du conseil municipal de la ville de Dijon, le maire et président de Dijon métropole, François Rebsamen, a annoncé que la ville reprenait la gouvernance du pôle culture de la Cité internationale de la gastronomie et du vin. « La gouvernance du pôle culture, espace d’exposition de 1.750 mètres carrés qui permettra de comprendre le repas gastronomique des français, l’importance du vin et l’interprétation des Climats du vignoble de Bourgogne, sera reprise par la ville de Dijon à compter du 1er avril », a-t-il déclaré.

C’est le contexte sanitaire et l’incertitude économique que le pays traverse depuis plus d’un an qui ont motivé la décision de la municipalité. « Ce projet a plus de cinq ans, entre temps, le virus s’est abattu sur nous, ce qui change la donne économique. Les moyens financiers de l’association ne lui permettent plus de mener à bien l’ensemble de ces missions. Le plan de financement initial prévoyait effectivement l’apport de fonds privés. En raison de la crise Covid-19, l’association n’a pu obtenir les soutiens nécessaires auprès des mécènes intéressés. Philippe Crevoisier (président de l’association de la Cité internationale de la gastronomie et du vin, Ndlr) et Catherine Petitjean (trésorière) restent impliqués dans le projet notamment au travers du Comité d’orientation stratégique (COS) qui fixe les grandes orientations des espaces culturels dans le respect des deux labels Unesco. Par ailleurs, un poste de directeur, rattaché à la direction de l’attractivité et du rayonnement de la ville de Dijon et de Dijon métropole sera créé », fait savoir la ville. La gestion en régie publique devrait également permettre à la municipalité une meilleure maîtrise de la problématique du prix du billet ainsi qu’une « approche optimisée du financement des expositions temporaires » selon François Rebsamen qui estime à près de deux millions d’euros le coût de fonctionnement annuel avec les frais liés aux renouvellement des expositions.

FAIRE RAYONNER L’ART DE VIVRE À LA DIJONNAISE

Grand projet culturel d’envergure nationale et internationale, la Cité de la gastronomie et du vin est un « ambitieux projet de mise en valeur du patrimoine architectural et culturel de la ville de Dijon, dont la gastronomie et le vin. La métamorphose du site est une opération contemporaine d’aménagement urbain qui profitera, et qui profite déjà, à l’attractivité économique et touristique de la ville, du département et de la région. La Cité aura pour but de raconter le repas gastronomique des français, de valoriser la vigne et le vin, d’interpréter les climats du vignoble de Bourgogne, inscrits depuis le 4 juillet 2015 sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco ». Selon lui, ce projet va ainsi permettre de « faire rayonner dans le monde entier, cet art de vivre et ces savoir-faire si particuliers et si caractéristiques de Dijon et de l’identité française ».

Le chantier doit s’achever le 21 décembre prochain grâce à la mobilisation et à l’implication des partenaires privés et du groupe Eiffage.

UNE DES PLUS BELLES CAVES D’EUROPE

Envisagée par François Rebsamen comme une « mission de service public » dans le sens où ce projet est une éducation au goût, la cité accueillera notamment l’une des plus belles caves d’Europe abritant quelque 250 distributeurs œnomatiques lesquels proposeront, en tout, plus de 2.500 références de vins du monde entier.