Cibest multiplie les projets

Les équipes de CIBEST conçoivent des systèmes embarqués pour les transports publics notamment.

À Besançon, Cibest, spécialiste dans la conception et le développement de solutions logicielles pour les transports publics, a remporté un marché à un million d’euros autour de la ligne CDG Express. En parallèle, l’entreprise engage un investissement de 600.000 euros pour internaliser sa production.

Entre 2024 et 2025, la ligne ferroviaire entre l’aéroport Charles De Gaulle et la gare de l’Est, la CDG Express, devrait être mise en exploitation. En amont, Hello Paris, le groupement en charge de déployer et exploiter la ligne, a retenu Alstom pour fournir les trains et l’entreprise bisontine Cibest pour les équiper de systèmes embarqués. « En 2021, nous allons formaliser le besoin en développant des logiciels spécifiques de vidéosurveillance et de comptage en nous appuyant sur l’intelligence artificielle pour une livraison du matériel prévue entre 2022 et 2024 », détaille Jean-Michel Favaro, président du groupe. L’entreprise aux 55 salariés compte déjà la RATP, Keolis et Transdev parmi ses partenaires, ainsi que des constructeurs de matériel tels que Mitsubishi, Mercedes, Iveco, Mann ou Scania pour ses solutions de vidéo-protection, de comptage passagers, de rétrovision numérique ou d’information voyageur. De son côté, Thalès et d’autres géants du monde du transport font confiance à la société pour leurs systèmes de paiement embarqués par exemple. « Nous faisons 25 % de notre chiffre d’affaires à l’international, notamment avec l’organisation des transports de Wallonie ou les compagnies de transport de Dubaï et d’Oman. »

DÉVELOPPEMENT INTERNE ET EXTERNE

Cibest consacre près de 15 % de son chiffre d’affaires de dix millions d’euros à la R&D, ainsi que près de la moitié de ses effectifs. « Nous avons une culture d’internationalisation de nos savoir-faire et de notre technologie. » En ce sens, la PME vient de signer l’acquisition d’un bâtiment à Besançon, première étape d’un investissement de 600.000 euros qui sera accompagné du recrutement de quatre salariés, l’ensemble se destinant à produire ses calculateurs embarqués. « Il s’agit du cerveau de nos systèmes de comptage et de vidéoprotection. » Avec cette stratégie, Jean-Michel Favaro espère réduire de moitié les dépenses en matériel estimées à quatre millions d’euros annuels et garder le contrôle et la souveraineté de ses produits. Parallèlement, Cibest mise sur une croissance externe dynamique. Après avoir fait l’acquisition de la société Eolane et de son activité de vidéoprotection embarquée en 2018, l’entreprise entend capter de nouveaux marchés dans le monde des transports publics et mène actuellement des négociations en ce sens.