Le ministre de l’Intérieur veut renforcer les liens entre la police et les acteurs associatifs et économiques de proximité.
La PSQ, autrement dit la police de sécurité du quotidien, vise à rapprocher les forces de l’ordre de la population d’une manière générale. « Les partenaires sont importants dans cette PSQ, depuis les associations de quartiers aux élus locaux, aux écoles, sans oublier ces partenaires majeurs que sont les bailleurs sociaux », note Christophe Castaner en visitant les locaux du commissariat central de Troyes. Le ministre de l’intérieur est venu dans l’Aube où cette police du quotidien connaît des applications très concrètes. « Nous avons été précurseurs par exemple en nouant des liens étroits entre la police municipale et la nationale », ajoute le maire de la ville François Baroin. Cette proximité permet de faire remonter les problèmes pour permettre à la police d’intervenir. C’est par exemple le cas avec les bailleurs sociaux qui peuvent souligner les difficultés rencontrées par des locataires. « Nous mettons en place des patrouilles pour faire des contrôles de halls d’immeubles », explique un policier. D’une manière générale, le dispositif vise aussi à mieux recueillir l’information pour y donner suite plus efficacement. « Nous avons mis en place un système pour recenser tous les abus liés aux transactions par internet et nous permettre de repérer les auteurs d’infractions multiples », fait remarquer Christophe Castaner. Dans le même esprit, le ministre de l’Intérieur qui constate que les commerçants ne déposent pas systématiquement plainte pour des vols à l’étalage, souhaite qu’ils puissent le faire plus facilement. C’est par exemple le cas à Troyes, où les commerçants des magasins d’usine bénéficient d’une procédure simplifiée de dépôt de plainte lors des vols.
DES STRUCTURES D’ÉCHANGE
L’idée est également de mettre en place des structures favorisant les échanges avec les acteurs de la vie civile. C’est notamment le cas des GPO, les groupes de partenariats opérationnels, qui permettent d’évoquer les problèmes de manière très concrète avec des représentants de la police. En visitant le centre d’information et de commandement où aboutissent tous les appels au 17 sur la zone police, Christophe Castaner s’est félicité de la progression de la vidéoprotection. « Avec la reconnaissance faciale, l’auteur des attentats de Villeurbanne aurait pu être arrêté en vingt minutes au lieu de trois jours », fait-il remarquer. Si les systèmes de vidéoprotection n’en sont pas encore là, les caméras permettent déjà une réactivité importante pour les forces de l’ordre, notamment dans le cadre de flagrant délits.
Les caméras permettent aussi l’élucidation d’affaires, dont le taux s’élève à 43 % pour le commissariat de Troyes. Un commissariat qui compte 285 agents et deux commissariat de secteurs, aux Chartreux et à la Chapelle-Saint-Luc, ainsi qu’une cellule de renseignement territorial à Nogent-sur-Seine.