Christiane Lambert à la rencontre des agriculteurs

Christiane Lambert et Joël Hospital à Bar-sur-Aube.

La présidente de la FNSEA a fait un tour d’horizon des dossiers d’actualité suite à sa rencontre avec Emmanuel Macron.

Quelques heures après avoir rencontré Emmanuel Macron à l’Élysée, Christiane Lambert était à Bar-sur-Aube, à la rencontre des agriculteurs. « Nous avons obtenu des avancées sur le dossier glyphosate, le Président ayant désormais une approche pragmatique en accordant des dérogations », précise la présidente de la FNSEA, la fédération nationale des syndicats d’exploitation agricole. Autre dossier sensible abordé, celui des prix qui seront payés aux producteurs suite à la loi Alimentation. « Nous serons très vigilants sur les prix qui seront fixés suite aux négociations avec la grande distribution », promet Christiane Lambert, pour qui « la France ne doit plus être le pays de la destruction de valeur en matière alimentaire ».

Pour la présidente de la FNSEA, il suffirait que « chaque foyer dépense 3,21 euros de plus par mois pour que les agriculteurs et éleveurs français puissent vivre dignement de leur travail à condition que la grande distribution achète leurs produits à leur juste valeur ». Les témoignages, notamment ceux des éleveurs, présents dans la salle, démontre que ce n’est pas le cas aujourd’hui, le travail à perte étant de plus souvent subi.

REVENUS COMPLÉMENTAIRES

Dans cette partie de l’Aube, les rendements sont également bien moins élevés que dans la plaine champenoise. Une solution pourrait également venir des compléments de rémunération, notamment dans le domaine des énergies nouvelles. « Nous pensons notamment à la méthanisation qui doit être encouragée, à l’éolien, au photovoltaïque mais uniquement sur les toits et pas au sol », ajoute Christiane Lambert.

Autre dossier évoqué, l’évolution permanente des réglementations environnementales. « Nous demandons à ce que l’on fasse preuve de davantage de pragmatisme sur ce terrain plutôt que de se contenter d’appliquer strictement les règles », ajoute Christiane Lambert. Paradoxalement, le montage de projets d’énergie verte comme la méthanisation devient de plus en plus compliqué à cause de la réglementation environnementale alors que l’objectif est justement de diminuer l’empreinte carbone des énergies fossiles.