Le président sortant du Conseil départemental de la Marne évoque le scrutin, les forces en présence et les actions prioritaires de la collectivité.
Si Christian Bruyen a le sentiment que le bilan de sa majorité est bon sur tout le territoire de la Marne et que cette majorité a respecté dans ses interventions l’équilibre nécessaire entre le rural et l’urbain, il n’oublie pas que ces élections sont couplées avec les régionales et que les électeurs peuvent avoir du mal à faire la différence entre les compétences et les actions de chacune des assemblées et il espère que la gestion de la proximité et du quotidien des Marnais soit autant reconnue que celle des affaires régionales.
DES ÉLECTIONS À FORTE ABSTENTION ?
« Nous sommes peut-être victimes de la volonté de certains gouvernements de voir disparaître l’échelon départemental. La crise sanitaire et économique vient de prouver toute la place prise pat notre Département au plus près des populations. Notre gestion de la crise peut redonner confiance aux électeurs ». Sur ce thème, on a constaté plus de 51% d’abstention en 2015 aux deux tours de scrutin dans la Marne.
UNE NOUVELLE MAJORITÉ ENCORE PLUS CONFORTABLE ?
« Même si tous les candidats se présentent pour gagner et donc que tout est possible, nous pouvons faire encore mieux que près de trois sièges contre en faveur de la majorité. Je le dis avec prudence et respect pour les autres candidats, mais je le dis objectivement ».
UN SEUL CANDIDAT PARLEMENTAIRE ?
Le Député Charles De Courson (Divers Centre), fidèle élu depuis 1986, est à nouveau candidat. Vraisemblablement reconduit, il sera le seul parlementaire à siéger au Conseil départemental de la Marne. Christian Bruyen analyse ce fervent débatteur de sa majorité : « Réélu, Charles De Courson aura à nouveau l’occasion de faire entendre ses idées dans notre assemblée. Nous savons échanger avec tous les parlementaires marnais, hors de notre enceinte et nous le faisons régulièrement. Nos parlementaires connaissent bien nos orientations et nos attentes. Ils sont nos relais à l’Assemblée Nationale comme au Sénat ».
COMMENT SE SONT DÉROULÉES LES INVESTITURES ?
« Qu’il y ait de nombreux candidats est plutôt un signe de bonne santé de la démocratie. En ce qui concerne la majorité, il m’appartient de soutenir officiellement tel ou tel autre candidat. Quant aux binômes qui durent, ceux qui se font, ceux qui se séparent ou ceux qui changent de canton, ce sont bien souvent des choix personnels des candidats. Il s’agit pour eux de travailler de concert et donc il est parfois question d’affinités réciproques ».
QUELLES ACTIONS PRIORITAIRES POUR LA PROCHAINE MANDATURE ?
« L’insertion par l’emploi va s’imposer encore plus au sortir de la crise et nous allons intensifier notre participation dans ce thème et booster le dispositif Actif, mise en contact des bénéficiaires du RSA avec les entreprises susceptibles d’embaucher. Nous sommes département expérimentateur du Service Public de l’Emploi et de l’Insertion, en cette qualité, nous nous devons d’agir et de proposer. Nous allons nous impliquer dans France Services et dans les aménagements des tiers lieux. Poursuivant notre travail dans la sauvegarde de l’environnement, nous allons initier la préférence des circuits courts dans la restauration scolaire. Enfin, en matière d’investissement, nous poursuivrons notre travail de rénovation et de réhabilitation dans les collèges, notamment les collèges rémois François Legros et Pierre Brossolette ».