La relance verte structure les efforts accomplis par la France pour sortir par le haut de la crise économique et sanitaire. Le fonds chaleur, géré par l’Ademe, est plus que jamais mis au service des entreprises et des collectivités qui le souhaitent.
En France, la production de chaleur pèse pour moitié dans la consommation d’énergie. Or, cette production dépend encore principalement de la mobilisation d’énergies fossiles, fioul ou gaz. C’est pourquoi, réservé aux collectivités, aux bailleurs et aux industriels, le Fonds chaleur abonde de manière substantielle les projets d’investissement en faveur de la décarbonation de la production de chaleur.
Cette chaleur est en général utilisée dans le cadre d’un réseau de chauffage urbain. Ou encore, elle contribue à un processus industriel, reposant sur une cuisson, par exemple. La chaleur fatale, quant à elle, est principalement le fait de procédés industriels ; mais elle est aussi de plus en plus issue des centres d’hébergement de données informatiques.
Les projets concernés sont les chaufferies biomasse, le solaire thermique, les réseaux de chaleur et de froid, la méthanisation, la géothermie et la récupération de chaleur fatale.
« Entre 2009 et 2019, nous avons accompagné 116 projets, distribuant 136 millions d’euros aux acteurs engagés. Ces aides représentent en moyenne 31 % du montant des investissements consentis par les industriels et les collectivités. Avec un effort de l’État encore plus conséquent et une prise de conscience plus large des enjeux du renouvelable, nous espérons faire beaucoup plus dans notre région pour les années qui viennent », témoigne Jean-Yves Richard, coordinateur du pôle transition énergétique de l’Ademe Bourgogne Franche-Comté.
Pour présenter un projet et bénéficier du fonds chaleur, il faut tout simplement se manifester auprès de l’Ademe Bourgogne Franche-Comté. Ensuite, il suffit de se laisser guider, comme l’explique Jean-Yves Richard : « Nous accompagnons les projets en tant que conseil neutre et gratuit. Durant la phase de conception, nous menons deux étapes d’études : les études d’opportunité, pour valider l’intérêt même de l’investissement, et les études de faisabilité, pour évaluer la possibilité technique d’aboutir au résultat recherché. En plus, bien sûr, du soutien financier, puisque l’Ademe attribue des aides aussi bien pour les études que pour les travaux. »
Les aides peuvent atteindre 60 % de l’investissement dans certaines configurations, comme pour un réseau de chaleur ou pour la méthanisation. Cumulée avec d’autres dispositifs portés par des partenaires de l’Ademe comme la région ou l’Europe, la prise en charge de l’investissement peut même représenter 80 %.