Cession de créances douteuses

Des représentants de l’Union européenne se sont accordés sur de nouvelles règles pour faciliter la cession de créances douteuses dans les bilans des banques mais n’ont pu s’entendre sur une réforme permettant au secteur de récupérer les actifs auprès des emprunteurs en défaut de paiement.

Ces nouvelles règles visent à accélérer le processus de cession des créances douteuses qui ont freiné la capacité des banques européennes à accorder des prêts aux ménages et aux entreprises depuis la crise financière. Dans le cadre de cette révision, qui doit encore être finalisée par le Parlement européen, les sociétés spécialisées dans le rachat de ces créances, comme le fonds de capital-investissement Blackstone et le gérant d’actif Cerberus, auraient un meilleur accès aux prêts non performants (NPL).

Les nouvelles règles prévoient d’abaisser les barrières règlementaires pour les rachats transfrontaliers de créances. Cela devrait animer le marché secondaire de ces prêts, faire monter les prix et renforcer l’incitation des banques à vendre car la forte décote sur ce marché a longtemps découragé les banques à se débarrasser de ces créances. Malgré une forte diminution, il reste encore un stock de plus de 700 milliards d’euros qui pèse sur le bilan des banques surtout en Italie, en Grèce et à Chypre.

En revanche, les États membres n’ont pas pu se mettre d’accord sur les propositions avancées par la Commission européenne visant à faciliter la récupération des actifs des emprunteurs en défaut de paiement.