Ces start-up qui ont brillé à Las Vegas

Trois start-up régionales et le village by CA de Besançon ont fait part de leur retour d'expérience.

De retour du Consumer electronics show (CES) de Las Vegas, la délégation régionale présente via BFC Numérique, a donné la parole à trois start-up pour un retour d’expérience.

« C’est le moment fort de la high tech! » souligne Rémy Laurent, président de la CCI Bourgogne Franche- Comté. Le Consumer electronics show (CES) est un salon international à ne pas manquer pour les start-up françaises qui y sont allées en force cette année sous la bannière « French Tech ». « Avec 437 entreprises, nous sommes le troisième pays exposant devant tous les autres pays européens, juste derrière la Chine », remarque Olivier Ezratti, conseil en stratégies de l’innovation, qui se rend tous les ans au salon pour y analyser les dernières évolutions du numérique. C’est un salon qui prend de l’ampleur sur le plan national car notre présence ne cesse d’augmenter. « Nous avions seulement 152 exposants en 2015 », souligne Olivier Ezratti. La Bourgogne Franche-Comté était représentée par 5 exposants, soit 1 % des start-up nationales. « Nous n’étions pas nombreux mais la qualité est là », précise Patrick Molinoz, vice-président de la région.

« C’est un salon multi secteurs, il faut y être pour se rendre compte des tendances. Si on ne le fait pas, on s’enferme, et on ne peut pas prospérer », assure-t- il. La délégation régionale a donc accompagné physiquement et financièrement ces start-up innovantes à Las Vegas.

RETOURS D’EXPÉRIENCES

Le premier à prendre la parole fut Michael Kodochian, CEO de Abeye, une société jurassienne qui a conçue des lunettes destinées aux seniors et qui préviennent les secours en cas de chute. « Ce salon a validé l’appétence pour notre produit à l’étranger. Nous savions qu’il était pertinent mais le CES a confirmé notre conviction ». Côté relationnel, « Curieusement, nous avons pu obtenir des contacts très avancés aussi bien avec les partenaires étrangers qu’avec des partenaires de notre région », indique-t-il.

Cette expérience démontre paradoxalement, que « l’international permet de se rencontrer localement », remarque Christophe Boutet, président de BFC numérique, qui a apprécié les échanges entre entreprises et institutions.

Le deuxième à témoigner fut Stéphane Valcauda, fondateur d’Aji Digital une start-up basée à Chevigny-Saint-Sauveur, qui fournit une plateforme de publication numérique pour murs interactifs via une offre « tout-en-un » (matériel + logiciel). « Quand on est exposant, c’est déjà un succès car cela signifie que l’on a réussi à convaincre la délégation régionale que notre produit mérite d’être présent à ce salon ! », souligne Stéphane Valcauda. Ce dernier revient ravi, avec pas moins de 200 cartes de visite, très prometteuses.

Le troisième à partager son expérience était Gérard Thevenot, fondateur d’Helite, une entreprise de Fontaine-lès-Dijon, qui fabrique des gilets airbags pour les motards, jockeys, skieurs, pilotes d’ULM et de delta. Il retient la couverture médiatique internationale importante sur ce salon, quoique parfois décalée par rapport à nos coutumes… « Une télévision canadienne est venue nous interviewer. Le pro- duit a tellement plu au journaliste qu’il a voulu l’essayer en live en se jetant par terre quatre fois sans succès ! Le produit étant prévu pour se déclencher en condition réelle de chute. »

Le dernier à intervenir était un visiteur : le village by CA de Besançon représenté par Jérôme Vincent, administrateur. Pour lui, le plus important a été « de prendre l’énergie pré- sente sur ce lieu pour la trans- mettre dans nos structures locales ». Il a pris conscience que le monde du numérique avançait très vite et souhaite le communiquer aux entreprises locales afin de dynamiser le territoire.