Centrale de Chooz : améliorer la sécurité des installations

CNPE de Chooz

supplémentaires. Il s’agit donc d’un enjeu stratégique expliquant l’impor- tance de l’investissement d’EDF. L’an- née passée, cette visite décennale avait abouti à la réalisation de 50 modifi- cations dont 32 étaient des nouveau- tés dans une centrale nucléaire fran- çaise. En 2019, la centrale de production d’électricité ardennaise a produit 17,9 Térawatt-heure, soit l’é- quivalent de 42% de la consommation d’électricité de la région Grand Est et 4,7 % de la production d’électricité nucléaire en France. « On aurait même pu encore faire mieux si on n’avait pas arrêté notre unité de production numéro une pendant une vingtaine de jours suite à des problèmes d’étiage qui nous oblige à cela suite à un accord franco-belge quand le débit de la Meuse côté belge passe en dessous de 22 mètres cubes par seconde. C’est notre code de la route », souligne Laurent Berthier. Elle a aussi enregistré ses meilleurs résultats en terme de sûreté depuis le début de la vie de la centrale (pas d’ar- rêt automatique réacteur, un seul évé- nement significatif de niveau 1 sur l’échelle INES et seulement trois acci- dents sans gravité).

EDF investit 100 millions d’euros pour la visite décennale de l’unité numéro un de la centrale nucléaire de Chooz (Ardennes).

Après l’unité de production numéro deux désormais paré pour dix ans supplémentaires, c’est autour du réacteur numéro un de la centrale nucléaire de Chooz (Ardennes) de connaître une visite décennale dans laquelle EDF va à nouveau injecter cent millions d’euros. Un montant colossal pour un enjeu de taille. Les travaux de cette étape, très importante dans la vie d’une centrale, ont été entamés le 22 février 2019 et s’étaleront jusqu’au mois de juillet.

UN AGRÉMENT DÉCENNAL DÉLIVRÉ PAR L’ASN

Cette unité de production sera donc mise à l’arrêt près de cinq mois pour permettre cette inspection qui, au- delà du renouvellement du combustible, sera marquée comme en 2019 par de nombreuses opérations de contrôles sur le matériel et une multitude de tests sur l’installation destinés à vérifier la fiabilité des matériels. « L’objectif est d‘améliorer la sûreté des installations pour pouvoir redémarrer sous le contrôle de l’Autorité de sûreté nucléaire et repartir pour dix ans », rappelle Laurent Berthier, le directeur de la centrale.

En plus des équipes EDF (800 salariés), près de 2000 prestataires (électriciens, automaticiens, chaudronniers, robinetiers…) travailleront au pic de l’activité sur ce chantier d’envergure qui, en 2019, avait permis aux entreprises locales d’obtenir près de 2 millions d’euros de commandes. Sans compter l’activité que représentent les prestataires pour les hôtels et restaurants du secteur.

Lors de cette visite, les équipes vont réaliser près de 20 000 activités de maintenance. 23 000 heures seront notamment consacrées à la robinetterie. Trois types d’opérations seront effectués : l’épreuve hydraulique du circuit primaire soumis à une pression de 207 bars pour s’assurer que tout va bien, l’inspection approfondie de la cuve sous forme de radiographie par un contrôle par ultra sons afin de vérifier si elle n’a pas de défaut et enfin le contrôle de l’enceinte du bâtiment réacteur. Avec en ligne de mire de toutes ces analyses et examens : l’obtention par l’ASN d’une poursuite d’exploitation pour dix années supplémentaires. Il s’agit donc d’un enjeu stratégique expliquant l’importance de l’investissement d’EDF. L’année passée, cette visite décennale avait abouti à la réalisation de 50 modifications dont 32 étaient des nouveautés dans une centrale nucléaire française. En 2019, la centrale de production d’électricité ardennaise a produit 17,9 Térawatt-heure, soit l’équivalent de 42% de la consommation d’électricité de la région Grand Est et 4,7 % de la production d’électricité nucléaire en France. « On aurait même pu encore faire mieux si on n’avait pas arrêté notre unité de production numéro une pendant une vingtaine de jours suite à des problèmes d’étiage qui nous oblige à cela suite à un accord franco-belge quand le débit de la Meuse côté belge passe en dessous de 22 mètres cubes par seconde. C’est notre code de la route », souligne Laurent Berthier.

Elle a aussi enregistré ses meilleurs résultats en terme de sûreté depuis le début de la vie de la centrale (pas d’arrêt automatique réacteur, un seul événement significatif de niveau 1 sur l’échelle INES et seulement trois accidents sans gravité).